Le ministre canadien des Finances, Jim Flaherty, a publiquement appuyé vendredi la candidature de Jim Yong Kim, un universitaire américain d'origine sud-coréenne peu connu, pour la présidence de la Banque mondiale.

«M. Kim est un éminent dirigeant dans le domaine du développement et de la santé dans le monde, reconnu pour son action novatrice dans la lutte contre la propagation du Sida et de la tuberculose dans les pays en développement», a déclaré le ministre des Finances du Canada, pays du G7.

«Nous estimons qu'il constitue un candidat de choix pour le poste de président de la Banque mondiale», a ajouté M. Flaherty.

À quelques heures seulement de la clôture des candidatures, le président américain Barack Obama s'est publiquement prononcé vendredi pour la candidature de Jim Yong Kim, 52 ans, médecin et anthropologue d'origine sud-coréenne, président de la prestigieuse université Dartmouth.

La nomination de M. Kim par Washington est une surprise puisque son nom n'avait jamais été mentionné parmi ceux des candidats probables à la succession de Robert Zoellick, qui doit quitter ses fonctions le 30 juin.

En vertu d'un accord tacite entre l'Europe et Washington, la présidence de la Banque a toujours échu à un citoyen des États-Unis tandis que celle du Fonds monétaire international (FMI) revenait à un Européen.

Le Canada avait rompu avec cette tradition en préférant le gouverneur de la banque centrale du Mexique, Agustin Carstens, à Christine Lagarde pour succéder à Dominique Strauss-Kahn à la tête du FMI.

Vendredi soir, la Banque mondiale a annoncé l'enregistrement de trois candidatures à sa présidence: l'Américain Jim Yong Kim, le Colombien José Antonio Ocampo et la Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala.