Alors que les Canadiens se remémorent l'année politique qui vient de s'écouler, la mort du chef du Nouveau Parti démocratique (NPD), Jack Layton, laisse certainement un vide. Et ce ne sont pas seulement ses militants qui s'en ennuient.

Alors qu'il recevait des journalistes chez lui pour sa réception annuelle de Noël, plus tôt cette semaine, le premier ministre Stephen Harper a dit qu'il s'ennuyait lui aussi de Jack Layton à la Chambre des communes.

Leur dernière joute oratoire s'est produite en juin, lorsqu'ils se sont retrouvés au Parlement pendant trois journées consécutives en raison du blocage du NPD à propos d'un projet de loi destiné à mettre fin au conflit de travail chez Postes Canada.

Au moment où le débat commençait à avoir raison de la volonté des députés, M. Harper a traversé la Chambre pour s'asseoir auprès de M. Layton et les deux hommes ont discuté de choses et d'autres pendant quelques minutes.

Le premier ministre s'est plus tard souvenu qu'ils avaient abordé des sujets politiques, mais aussi personnels.

Il n'y a désormais plus personne avec qui débattre sur les banquettes de l'opposition, a expliqué M. Harper aux journalistes réunis dans le salon du 24 Sussex.

Le premier ministre a précisé qu'il s'ennuyait non seulement de M. Layton en tant que politicien, mais aussi en tant qu'être humain.

Les deux hommes partageaient plus que de l'amour pour la politique. Tous deux étaient aussi des musiciens passionnés.

Lorsque M. Layton a démissionné de son poste de chef en juillet pour combattre un nouveau cancer, il a choisi la nouvelle députée Nycole Turmel en tant que chef intérimaire.

Au dire d'Anne McGrath, qui a été la chef de cabinet de M. Layton et occupe désormais le même poste auprès de la chef intérimaire du NPD, Nycole Turmel, il était clair que MM. Harper et Layton se comprenaient.

«On constatait un certain niveau de respect», a-t-elle déclaré.

«Ils comprenaient également le monde politique et le but de leurs rencontres. Il savaient quand il y avait lieu d'aller au-delà des positions partisanes et quand ce n'était pas possible», a-t-elle ajouté.