Le ministère fédéral des Affaires étrangères projette de consacrer jusqu'à 5 millions $, l'an prochain, à une analyse des menaces qui pourraient peser sur les ambassades et missions diplomatiques du Canada à l'étranger.

Le ministère a publié un avis afin de recevoir les offres des firmes de renseignements sur la sécurité intéressées à lui dresser un tableau des menaces -terrorisme, instabilité, désastres naturels et autres- auxquelles pourrait faire face son corps diplomatique dans 174 pays, incluant 46 villes importantes.

Malgré l'étendue de la tâche, cette évaluation des menaces coûtera une modeste somme de 1 million $ à 5 millions $, selon cet avis récemment publié par Ottawa.

L'importance de la sécurité dans les ambassades canadiennes a également été soulignée dans une note interne adressée au ministre des Affaires étrangères, Jim Baird, reçue par ce dernier en mai, peu après son arrivée en poste.

Dans cette note interne, rendue publique en vertu des dispositions de la Loi sur l'accès à l'information, il était rappelé que le budget de 2010 prévoyait une somme de 450 millions $, sur une période de sept ans, aux fins de la stratégie fédérale en matière de sécurité à l'étranger, visant à accroître les mesures de sécurité mises en place dans les ambassades du Canada.

En plus de l'évaluation des menaces projetée par Ottawa, les bureaucrates poursuivent actuellement leur examen de la politique étrangère. Le premier ministre Stephen Harper a ordonné cet examen à la suite de la nomination de M. Baird au poste de ministre des Affaires étrangères, dans le cadre du remaniement ministériel du mois de mai.

Il y a deux semaines, le ministère des Affaires étrangères a publié un avis afin d'attribuer un contrat pour du travail devant être fait entre janvier et mars de l'an prochain.

Le ministère cherche à établir la vulnérabilité des actifs du gouvernement canadien à l'étranger -personnel, programmes, infrastructures- afin de déterminer quelles sont les mesures de sécurité les plus appropriées.

Il espère avoir entre les mains un document de 15 à 30 pages sur chaque pays précisant le classement des uns et des autres en ce qui a trait à sept catégories: instabilité politique, criminalité, terrorisme et soulèvements, zones de conflit, désastres naturels, santé, environnement.

Ottawa souhaite obtenir une analyse des menaces lui permettant d'identifier les nouvelles tendances et les préoccupations existant dans des secteurs particuliers. L'étude accordera une étiquette -menace faible, moyenne, élevée et critique- à chacune des sept catégories.