Un député albertain s'est retiré du caucus conservateur parce qu'il se serait fait intercepter au volant de sa voiture alors qu'il était en état d'ébriété.

Selon le réseau Global à Edmonton, Peter Goldring revenait d'une activité de financement dans le nord de la ville lorsqu'il s'est fait arrêter. D'autres médias locaux ont rapporté qu'il avait refusé de se soumettre à l'alcootest.

« Le député s'est volontairement retiré de notre caucus pendant que la question se règle, parce que notre gouvernement prend l'enjeu de l'alcool au volant au sérieux », a confirmé un porte-parole au bureau du premier ministre Stephen Harper.

Ironie du sort : sur son site web, le député d'Edmonton Est depuis 1997 avait récemment réitéré son appui face à l'approche de loi et d'ordre du gouvernement Harper.

« Au cours des cinq dernières années, nous avons adopté 18 lois (...) qui ont renforcé les règles et rendu nos communautés plus sûres. Maintenant, nous avons des lois plus strictes pour sévir face à tous les crimes impliquant des armes à feu, des gangs, des criminels violents ou récidivistes, des délinquants sexuels, de la conduite avec facultés affaiblies et des voleurs de voiture », a-t-il écrit.



« Je veux vous assurer que notre gouvernement poursuivra ses efforts pour replacer la priorité de notre système de justice criminelle sur les victimes plutôt que sur les criminels. »

À noter que la constitutionnalité des nouvelles mesures en matière de facultés affaiblies fait actuellement l'objet d'une contestation devant la Cour suprême du Canada. Cette contestation a pris naissance devant les tribunaux québécois. La plus haute cour du pays devrait rendre une décision dans les prochains mois.

Cette nouvelle survient à un mauvais moment pour le gouvernement : c'est aujourd'hui, lundi, que les députés votent en troisième lecture sur le controversé projet de loi C-10. Ce projet de loi omnibus, cher aux conservateurs,  contient une série de mesures qui vise à rendre la justice criminelle encore plus sévère, notamment face aux jeunes contrevenants.

Le Parti conservateur avait promis de l'adopter dans les 100 premiers jours d'un mandat majoritaire. Il devra auparavant être étudié par le Sénat.