Le gouvernement Harper se dit «furieux» de l'attaque lancée par des manifestants iraniens contre l'ambassade britannique à Téhéran.

Le ministre des Affaires étrangères, John Baird, a promis de s'adresser «dans les termes les plus forts» aux représentants iraniens au Canada. Il a qualifié l'incident de «profondément troublant».

«Les diplomates ont besoin d'appui, il y a des conventions des Nations unies qui ne sont pas respectées aujourd'hui, et nous sommes furieux face aux manifestants», a-t-il déclaré lors d'un point de presse.

Il incite les Canadiens qui se trouvent en Iran à augmenter leur vigilance et garder un profil bas.

Mardi, des manifestants ont forcé l'entrée de l'ambassade britannique en Iran. La télévision d'État de ce pays a diffusé des images de protestataires fracassant des fenêtres, brûlant l'Union Jack et hissant à sa place un drapeau iranien.

La semaine dernière, le Canada, la Grande-Bretagne et les États-Unis ont imposé une série de sanctions économiques au gouvernement de Mahmoud Ahmadinejad. Ce régime, a annoncé M. Baird, représente la «menace la plus grave pour la paix et la sécurité internationales».

Le Canada a interdit presque toute forme de transaction financière avec l'Iran, y compris les échanges avec sa banque centrale. Il interdit aussi la vente de marchandises utilisées dans l'industrie pétrochimique de ce pays, dont l'économie est extrêmement dépendante du pétrole.