Les pilotes de chasse canadiens sélectionnés pour voler à bord des nouveaux F-35 pourraient être formés par les Américains ou une entreprise privée, selon des documents internes de l'armée de l'air.

Le prix élevé se chiffrant à plusieurs milliards de dollars signifie que le gouvernement conservateur ne peut se permettre que 65 de ces chasseurs furtifs multifonctions.

Ce nombre - le Canada possède actuellement 79 CF-18 vieillissants - réduit la capacité de l'armée de l'air à respecter ses normes de fonctionnement, selon des documents d'informations remis au commandant des forces aériennes l'an dernier.

Des notes de service internes remontant à l'automne 2010 font état de l'absence potentielle de formation pour les pilotes canadiens.

Les présentations, obtenues par La Presse Canadienne en vertu de la loi sur l'accès à l'information, classent une formation donnée par l'armée de l'air américaine ou par un entrepreneur privé comme plus viable que le fait de donner la formation à l'interne au sein de l'armée canadienne.

Le ministre de la Défense Peter MacKay a déclaré que 65 chasseurs sont plus que suffisants pour répondre aux besoins du Canada, mais les séances d'information soulèvent des questions à ce propos puisque l'armée de l'air doit conserver 36 chasseurs en attente pour la défense aérienne de l'Amérique du Nord et une autre dizaine pour l'entraînement.

L'évaluation du printemps 2010, écrite avant que le gouvernement n'annonce son intention d'acquérir les chasseurs, suggère que l'armée de l'air «optimise ses capacités opérationnelles en n'employant pas une partie de la flotte pour l'entraînement».

Selon cette évaluation, la meilleure solution serait de faire appel à un consultant extérieur, ce qui ne nécessiterait pas l'utilisation d'une partie de la flotte pour l'entraînement.

En vertu de cette proposition, les pilotes continueraient de recevoir leur qualification initiale au pays, mais iraient ailleurs pour la formation avancée.

Les séances d'information du printemps 2010 laissent entendre que les approches effectuées auprès de l'officier militaire américain responsable du programme des F-35 au Pentagone s'étaient révélées «positives».