Pour le NPD, l'année 2010 a été marquée par le combat qu'a mené Jack Layton en dehors de l'arène politique - contre le cancer. Avare de détails sur son état de santé, il a tout de même affirmé, sur les ondes de la télévision anglophone, qu'il se sentait «mieux que jamais». Le chef néo-démocrate devra faire face à de nouveaux défis pour 2011.

Au scrutin de 2008, le NPD a fait élire 37 députés (le meilleur résultat depuis 1988, quand Ed Broadbent en avait fait élire 43), dont de nombreux gains dans le Nord de l'Ontario, une région autrefois détenue par le Parti libéral.

Cette fois, si un scrutin a lieu dans les prochains mois, le principal défi du NPD de Jack Layton sera de maintenir ces acquis. La défaite aux mains des libéraux dans Winnipeg-Nord, à l'élection partielle du 29 novembre 2010, a fait mal, mais les troupes sont fin prêtes pour la générale, disent les stratèges du parti.

L'autre défi de Jack Layton sera de percer au Québec, au-delà de son seul député et leader adjoint, Thomas Mulcair, qui a ravi le bastion libéral d'Outremont dans une élection partielle en 2007, avant d'être réélu en 2008. Le NPD a connu une importante progression dans la Belle Province. En 2000, avec Alexa McDonough comme chef, le NPD avait obtenu 1,8% des voix, soit moins de 64 000 votes. De 2004 à 2006, l'appui des Québécois est passé de 4,6% à 7,5%, pour finalement atteindre 12,2% en 2008, soit plus de 440 000 voix.

Les derniers sondages placent de façon constante le NPD à 19% dans les intentions de vote au Québec. Il reste à voir si cet appui populaire peut être assez concentré, dans une province qui compte 75 circonscriptions fédérales, pour se transformer en sièges. Le NPD pense pouvoir faire élire six députés. C'était aussi son objectif en 2008.