Le gouvernement de Stephen Harper subira son premier vote de confiance de l'automne, mercredi, mais rien n'indique que les Canadiens devront se rendre aux urnes.

Les troupes du premier ministre ont déposé, mardi après-midi, une motion de voix et moyens aux Communes, visant l'entrée en vigueur de certaines mesures d'allégements fiscaux prévues dans le dernier budget conservateur.

Puisque toutes les questions budgétaires entraînent automatiquement un vote de confiance, le gouvernement conservateur minoritaire de Stephen Harper pourrait être renversé si la motion est défaite, mercredi soir.

Mais dans les rangs du gouvernement, un porte-parole du premier ministre a fait valoir qu'on ne faisait «qu'aller de l'avant» avec le budget déposé en mars dernier.

Et de l'avis de l'opposition, le texte ne contiendrait effectivement pas de «pilules empoisonnées». Pas de raison, donc, de s'inquiéter de voir le pays vivre une nouvelle campagne électorale.

Car selon un porte-parole du Parti libéral - qui avait permis l'adoption du budget en mars dernier - le document déposé mardi ne contiendrait pas, à première vue, «d'éléments qui suscitent l'inquiétude».

Le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD), Jack Layton, a indiqué qu'il était peu probable que ses troupes appuient la motion, puisqu'elles s'étaient opposées au budget cet hiver

Le Bloc québécois a pour sa part refusé d'annoncer ses intentions à la veille du vote. Un porte-parole s'est contenté d'affirmer que les bloquistes étudiaient les 100 pages qui ont été déposées aux Communes, mardi après-midi, et que le parti voterait, comme toujours, selon les intérêts du Québec.

Les mesures d'allégements fiscaux présentées mardi comprennent notamment l'indexation du montant de la Prestation fiscale pour le revenu de travail et proposent de permettre le partage des prestations fiscales pour la garde d'enfants dont les parents partagent la garde.

Au retour de la prorogation, début mars, les conservateurs ont déposé un budget qui a été adopté grâce à l'abstention d'un nombre suffisant de députés du Parti libéral.

Libéraux, bloquistes et néo-démocrates s'y étaient opposés, mais les absents dans les banquettes libérales avaient permis aux conservateurs d'être plus nombreux que l'opposition.