Le chef national de l'Assemblée des Premières Nations souhaite une nouvelle relation avec le gouvernement fédéral et l'abrogation de la Loi sur les Indiens d'ici cinq ans.

«Le temps est-il venu de dire avec audace que d'ici deux à cinq ans, la Loi sur les Indiens ne fera plus partie de nos vies?», a lancé Shawn Atleo, mardi, au cours de l'assemblée annuelle de son organisation, à Winnipeg.

«Imaginez le jour (..) où nous aurons renoncé à tout ce que le système actuel engendre : les taux de suicide et d'incarcération les plus élevés au pays, et les taux de scolarisation et les revenus les plus bas.»

M. Atleo est d'avis que le gouvernement fédéral devrait mettre sur pied des agences pour s'assurer que soient réglées les questions portant sur les droits territoriaux, les soins de santé et les autres enjeux ayant fait l'objet de promesses dans des traités il y a plus d'un siècle.

Le chef national de l'Assemblée des Premières Nations a affirmé qu'il fallait, une fois pour toutes, éliminer le ministère des Affaires indiennes, qui ne fait, selon lui, que perpétuer la pauvreté parmi les autochtones.

«Succéderont à ce ministère des entités efficaces, comme un ministère responsable des relations entre les Premières Nations et la Couronne (...) et un tribunal pour les droits issus de traités.»

Shawn Atleo, un homme d'affaires de la Colombie-Britannique âgé de 43 ans, promeut une plus grande indépendance vis-à-vis d'Ottawa depuis son arrivée à la tête de l'Assemblée des Premières Nations, il y a un an.

Il souhaite que son organisation obtienne davantage d'aide financière de la part du secteur privé.

À son avis, cela éviterait que l'Assemblée des Premières Nations soit accusée d'être en conflit d'intérêt dans ses relations avec le gouvernement fédéral.

Et cette indépendance pourrait également être atteinte dans les réserves, a-t-il ajouté.

«Durant l'assemblée en cours, nous ferons progresser des partenariats pour la construction de maisons et la création d'emplois et pour améliorer l'aide accordée à nos étudiants», a expliqué M. Atleo.

Les dirigeants de l'Assemblée des Premières Nations tablent sur une annonce, mercredi, concernant une entente avec un important constructeur canadien de résidences conclue pour s'attaquer à certaines des plus graves pénuries de maisons dans les réserves.