Voici, en huit moments forts, un résumé de la dernière session parlementaire à Ottawa.

1. Bataille rangée de l'opposition pour l'obtention de documents qui permettraient de déterminer si le gouvernement Harper savait que les prisonniers remis aux autorités afghanes par les soldats canadiens risquaient d'être torturés.

2. La prorogation du Parlement, jusqu'à la fin des Jeux olympiques, fait chuter le Parti conservateur dans les sondages. En février, les conservateurs avaient perdu les 10 points d'avance qu'ils détenaient sur les libéraux.

3. Congédiement d'Helena Guergis, ex-ministre de la Condition féminine, pour cause de manquement allégué à l'éthique. Le bureau du premier ministre transmet les allégations au commissaire à l'éthique à la GRC. Le mari de l'ex-ministre, Rahim Jaffer, ancien député conservateur, est également visé par les allégations.

4. Stephen Harper exclut l'avortement d'un plan du G8 destiné à améliorer la santé des femmes et des enfants dans les pays en développement. Hillary Clinton désapprouve cette décision et plaide pour que le financement de l'avortement soit inclus.

5. La seule sécurité pour les sommets du G8 et du G20, qui ne dureront que trois jours au total, coûtera 1 milliard. Et c'est sans compter sur le lac artificiel de 57 000$ pour le centre des médias à Toronto, centre dont l'aménagement coûtera 2 millions de dollars.

6. Les rumeurs de coalition entre le NPD et les libéraux se multiplient et l'ancien premier ministre Jean Chrétien amène de l'eau au moulin de cette idée.

7. L'économie se relève de manière spectaculaire et le déficit en 2009-2010 pourrait être de 5 milliards de moins que les prévisions du ministre des Finances Jim Flaherty, en mars.

8. Le gouvernement Harper est accusé de manquements à la démocratie, aussi bien par les journalistes pour informations transmises au compte-goutte que par l'opposition, furieuse que les adjoints politiques soient empêchés de témoigner devant les comités parlementaires. Le légiste et conseiller parlementaire de la Chambre des communes, Rob Walsh, donne raison à l'opposition.