Un nouveau sondage indique que ni les libéraux, ni les conservateurs n'auraient intérêt à déclencher des élections printanières au moment où ils s'apprêtent à recommencer à siéger au Parlement.

L'enquête menée pendant deux semaines par La Presse Canadienne-Harris Décima accorde à chacun des deux grands partis 31 pour cent des intentions de vote.

Le Nouveau Parti démocratique obtient l'appui de 16 pour cent des personnes interrogées, contre 12 pour cent pour le Parti vert et 8 pour cent pour le Bloc québécois.

Libéraux et conservateurs semblent essentiellement coincés, ni un ni l'autre n'ayant réussi à capitaliser sur les modestes et éphémères fluctuations décelées au cours des derniers mois.

Ni les controverses qui ont accompagné la prorogation du Parlement ou le traitement des détenus afghans, ni la perception positive qu'a le public de l'intervention canadienne en Haïti ne semblent avoir d'impact sur les appuis politiques.

Le sondeur Allan Gregg a expliqué que la «nouvelle norme» sur la scène politique canadienne semble être une égalité statistique entre les deux principaux partis.

Il ajoute que ni un parti ni l'autre n'a été capable de capturer le vote fédéraliste au Québec, que les conservateurs n'arrivent pas à percer dans les grands centres urbains, et qu'il en va de même pour les libéraux dans les Prairies et les centres ruraux.

Le tableau semble donc coulé dans le ciment, ajoute M. Gregg, puisque pratiquement rien n'a changé depuis cinq ans.

La Colombie-Britannique semble être la province la plus chaudement disputée, avec les conservateurs, les libéraux et les néo-démocrates essentiellement à égalité.

Le gouvernement conservateur prononcera son discours du Trône mercredi et présentera son nouveau budget jeudi.

Le sondage téléphonique a été mené auprès de 2035 personnes. Il a une marge d'erreur de 2,2 points de pourcentage, 19 fois sur 20.