Bien qu'il ait prévenu qu'il s'en prendrait au premier ministre fédéral Stephen Harper si nécessaire, le chef du Parti libéral du Canada (PLC), Michael Ignatieff, a affirmé dimanche que sa formation n'aurait pas recours à des publicités reposant sur des attaques personnelles.

M. Ignatieff, qui prenait part à Dartmouth, en Nouvelle-Ecosse, à un rassemblement politique dans le cadre de la campagne électorale provinciale, a indiqué qu'il y avait suffisamment matière à critique dans les piètres réalisations des conservateurs.

«Il y a assez (de choses) dans leur dossier que nous pouvons attaquer: chômage record, faillites records, déficit record», a-t-il dit après avoir appuyé le dirigeant libéral provincial Stephen McNeil, à l'approche des élections du 9 juin.

Samedi, lors d'un congrès libéral provincial à Gander, à Terre-Neuve-et-Labrador, M. Ignatieff avait lancé une mise en garde à l'endroit de M. Harper: «Si vous m'embêtez, je vais vous embêter jusqu'à ce que j'en aie terminé».

M. Ignatieff faisait alors allusion aux récentes publicités diffusées à la télévision et sur Internet par les conservateurs, qui lui reprochent d'avoir pendant longtemps été absent du Canada.

Cette campagne publicitaire présente le chef libéral comme un être élitiste et arrogant qui ne s'intéresse qu'à sa réussite personnelle.

Les conservateurs voient dans les 34 années passées par M. Ignatieff à enseigner à l'étranger un signe de son manque d'attachement au Canada.

La semaine dernière, M. Ignatieff a rendu publique une bande vidéo dans laquelle il accuse le premier ministre Harper de s'en prendre à tous les nouveaux Canadiens avec sa série de publicités, dans lesquelles les conservateurs laissent entendre que le chef libéral n'est que de passage au pays.