(Ottawa) Justin Trudeau affirme que la diversité d’opinions au sein de son caucus constitue une force, alors que des questions persistent sur la division au sein des libéraux concernant la politique du gouvernement canadien sur la guerre entre Israël et le Hamas.

Le premier ministre soutient que les dirigeants du monde discutent actuellement de la réaction à adopter si Israël devait lancer une offensive majeure à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, où la majeure partie de la population a trouvé refuge.

L’offensive prévue dans la ville de Rafah a été discutée jeudi lors d’une conversation entre le premier ministre Trudeau et un membre du cabinet de guerre israélien.

Un compte rendu de l’appel de M. Trudeau avec le ministre Benny Gantz indique que le premier ministre a exprimé ses préoccupations quant aux « graves conséquences humanitaires » qu’elle entraînerait pour l’ensemble des civils qui se sont réfugiés dans la région.

Dans une déclaration commune mercredi soir avec les premiers ministres d’Australie et de Nouvelle-Zélande, M. Trudeau a déclaré qu’une opération militaire israélienne à Rafah serait « catastrophique ».

Les trois dirigeants affirment qu’Israël ne devrait pas « s’engager dans cette voie » et doit plutôt « écouter ses amis et la communauté internationale ».

Ce message constitue le discours le plus ferme jamais prononcé par le Canada sur la conduite d’Israël dans la bande de Gaza, plus de quatre mois après le début de sa guerre avec le Hamas.

Mais les députés néo-démocrates ont déclaré jeudi sur la colline du Parlement que cette position était encore trop « édulcorée » et que le Canada se rendait « potentiellement complice d’un génocide » s’il n’adoptait pas un ton plus ferme face à Israël.