(Saguenay) Contrairement à ses adversaires, François Legault n’apparaîtra pas sur les affiches lors de l’élection partielle en cours de la circonscription de Jean-Talon à Québec… et il n’était pas au courant.

Le chef caquiste, certainement une des personnalités politiques les plus connues au Québec, a toujours été mis en vedette par son parti, mais pas pour ce scrutin.

« Il n’y a pas de complot », a dit la Coalition avenir Québec (CAQ), mercredi soir, à La Presse Canadienne : toutes les pancartes posées mettent en évidence la candidate caquiste Marie-Anik Shoiry, seule, sans la figure de son leader à ses côtés, dans une élection qui s’annonce pourtant serrée.

« Vous m’apprenez ça, je vais en parler à (la directrice du parti) Brigitte (Legault) ce soir », a dit en boutade M. Legault en conférence de presse mercredi à Alma, en réponse à une question de journaliste.

Or autant Québec solidaire (QS) que le Parti québécois (PQ) ont choisi de faire figurer le chef, ou co-porte-parole chez QS, au côté du candidat local sur leurs affiches.

« Je pense qu’il y a des avantages et des désavantages », a expliqué M. Legault, sans s’aventurer à dire lesquels.

« On a une excellente candidate et je suis content qu’on la montre avec le plus de place possible », a-t-il justifié.

Ce scrutin, déclenché la semaine dernière après la démission de la députée caquiste Joëlle Boutin, se dessine pourtant pour être un affrontement serré : le PQ serait en effet en légère avance dans la région de la Capitale-Nationale, à la suite de l’abandon par le gouvernement caquiste de son engagement de réaliser un « troisième lien » Québec-Lévis. Cela semble avoir été mal digéré par les électeurs.

Y a-t-il une raison particulière pour effacer François Legault ?

« Il n’y a pas de raison particulière, il n’y a pas de complot », a assuré l’attaché de presse caquiste responsable de la campagne dans Jean-Talon, Thomas Bélanger, en entrevue téléphonique avec La Presse Canadienne mercredi soir.

Comme il s’agit d’une circonscription urbaine, le parti a choisi de ne pas exhiber de grands panneaux de quatre pieds sur huit pieds, mais de plus petites affiches où figure seulement Mme Shoiry, a-t-il expliqué.

Il a ajouté que c’est une « candidate assez connue ».

De son côté, le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon apparaît au côté de son candidat, l’avocat Pascal Paradis, même si l’affiche est un format compact aussi.

Idem chez QS : le candidat Olivier Bolduc est épaulé par le co-porte-parole Gabriel Nadeau-Dubois.

Le Parti libéral du Québec (PLQ) est un cas particulier : il est sans chef. Il s’agit plutôt d’un chef intérimaire, Marc Tanguay, en attendant que la course à la direction soit déclenchée et couronne un gagnant.

La candidate libérale Élise Avard-Bernier apparaît donc seule sur ses affiches.