(Québec) Alors que les petites et moyennes entreprises (PME) du Québec voient leur facture d’électricité augmenter de 6,5 %, le chef libéral par intérim Marc Tanguay demande au gouvernement Legault d’annuler purement et simplement cette hausse.

« [Cette hausse] s’ajoute au fardeau de nos entrepreneurs et de nos PME qui font face à une hausse des coûts, à la dette liée à la pandémie et à la pénurie de main-d’œuvre », soutient M. Tanguay en entrevue à La Presse Canadienne.

« Nous, ce qu’on demande très clairement c’est d’annuler la hausse tant pour les individus que pour les PME », ajoute-t-il

Les hausses des tarifs d’hydroélectricité sont effectives depuis samedi. Le 15 février, l’Assemblée nationale a adopté le projet de loi 2 qui permet notamment de plafonner le taux d’indexation des prix des tarifs domestiques de distribution d’Hydro-Québec à 3 %. Ce plafonnement ne s’applique pas aux PME.

Je souligne l’incohérence du gouvernement qui dit : “ Pour les particuliers ce sera 3 %, mais les PME s’arrangeront avec l’inflation à 6,5 % ”. Et ça, on le dénonce.

Marc Tanguay, chef libéral par intérim

Il croit que cela aura aussi un impact pour les consommateurs et sur l’inflation, et il affirme que « 73 des PME en sont réduites à transférer leurs coûts additionnels dans leurs prix.

Le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, a ouvert la porte vendredi à une aide pour les PME qui en auront besoin ; rien pour convaincre le chef libéral toutefois.

Les PME sont à bout et on voit que le super ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, s’en lave les mains.

Marc Tanguay, chef libéral par intérim

La hausse est aussi critiquée par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) qui demande au gouvernement de plafonner l’indexation des tarifs d’électricité à 3 % pour les PME comme pour les ménages. On craint que l’augmentation des tarifs affaiblisse l’économie à un moment où plusieurs PME émergent de la pandémie.

Marc Tanguay a réitéré qu’il fallait geler les tarifs d’hydroélectricité et redonner le pouvoir de fixer les hausses futures à la Régie de l’énergie du Québec.