(Québec) Le Parti libéral du Québec (PLQ) montre un signe d’ouverture : il n’imposera pas de « condition sine qua non » comme la tenue de consultations pour adopter d’ici les Fêtes un projet de loi rendant facultatif le serment au roi.

« Si le gouvernement veut faire des consultations, bien, on fera les consultations, mais on ne posera pas de condition sine qua non », a déclaré le chef libéral par intérim, Marc Tanguay, mercredi. Le leader libéral a aussi ajouté que le « serment au roi, c’est dépassé ».

C’est un changement de ton pour les troupes libérales. La veille, M. Tanguay soutenait que sa formation souhaitait « minimalement » entendre des constitutionnalistes sur la question. « On va faire notre travail, on ne va pas le bâcler. On veut des auditions et on va d’abord prendre connaissance du projet de loi qui va être déposé », exprimait M. Tanguay, mardi.

Mercredi, Marc Tanguay a plutôt indiqué que sa formation était prête à travailler « rapidement » pour qu’un projet de loi rendant facultatif le serment au roi, comme entend déposer le gouvernement Legault, soit adopté d’ici les Fêtes. « On va attendre que le projet de loi soit déposé. Mais on va vouloir travailler rapidement, oui, par rapport à l’adoption. On verra ce que le gouvernement proposera », a soutenu le chef par intérim.

Les trois députés du Parti québécois refusent toujours de prêter serment au roi, même si cela les empêche de siéger au Salon bleu. Mardi, le leader parlementaire du gouvernement, Simon Jolin-Barrette, a dit souhaiter que son projet de loi soit « adopté avant Noël » avec le consentement des autres partis ; la courte session parlementaire de deux semaines prendra fin le 9 décembre.

Québec solidaire a également l’intention de présenter son propre texte législatif jeudi – il avait déjà déposé un projet de loi en ce sens au cours de la législature précédente. Après avoir refusé de le faire le jour de leur cérémonie de prestation de serment, ses députés de Québec solidaire ont finalement prêté serment au roi la semaine dernière, en privé, afin de pouvoir siéger en Chambre cette semaine.

Le Parti québécois a demandé mardi à la nouvelle présidente de l’Assemblée nationale, Nathalie Roy, de revoir la décision de son prédécesseur, François Paradis, qui a donné l’ordre formel à la sergente d’armes d’expulser du Salon bleu les députés qui ne seraient pas pleinement assermentés. Les trois élus péquistes ont annoncé mardi qu’ils se présenteraient en Chambre, jeudi.