(Ottawa) La Chambre des communes dénonce unanimement les menaces de sanctions faites par la FIFA à l’endroit des athlètes et des équipes qui voudraient afficher leur appui aux droits des LGBTQ+.

Le député néo-démocrate Blake Desjarlais a obtenu le consentement unanime de la Chambre pour le dépôt d’une motion visant à exprimer la désapprobation des élus à l’endroit de la fédération sportive organisatrice de la Coupe du monde.

La Chambre des communes « condamne la décision de la FIFA de menacer de pénaliser les joueurs et les équipes qui portent des brassards “One Love » lors de la Coupe du monde au Qatar », dit le libellé de cette motion avalisée par l’ensemble des députés.

Car les institutions sportives internationales ont « l’obligation morale de soutenir les joueurs et les partisans en faisant valoir la lutte pour l’égalité et contre l’homophobie, la transphobie et toutes les formes de discrimination dans le sport », y lit-on aussi.

Plusieurs fédérations européennes ont demandé à leurs capitaines de ne pas porter le brassard multicolore « One Love », en appui à la communauté LGBTQ+, après que la FIFA ait menacé les joueurs de sanctions sportives.

L’homosexualité est illégale au Qatar, pays hôte de la Coupe du monde.

En début de journée, la ministre fédérale des Sports, Pascale St-Onge, avait déploré l’attitude de la FIFA.

Le Bloc québécois et le Nouveau Parti démocratique (NPD) ont appelé à un boycottage diplomatique de la grand-messe du soccer. En vain : le ministre du Développement international, Hajit Sajjan, se trouve dans le petit émirat en compagnie d’un député conservateur, Stephen Ellis.

Le bloquiste Alexis Brunelle-Duceppe disait regretter que les joueurs canadiens, qui se sont taillé une place à la Coupe du monde pour la première fois depuis 1986, soient « pognés à parler de droits de l’homme dans un pays dont ils n’avaient peut-être jamais entendu parler ».