(Victoria) Ce sera finalement David Eby, député depuis plus de neuf ans, qui deviendra officiellement vendredi chef du Nouveau Parti démocratique (NPD) de la Colombie-Britannique — et bientôt premier ministre désigné de la province.

L’exécutif du parti a décidé mercredi soir de disqualifier la seule autre candidate en lice, Anjali Appadurai. La directrice générale des élections du NPD, Elizabeth Cull, a donc déclaré jeudi que M. Eby serait officiellement élu sans opposition chef du parti.

Le premier ministre John Horgan avait annoncé en juin qu’il quitterait son poste en décembre, après cinq ans à la tête du gouvernement néo-démocrate.

Ravi Kahlon, coprésident de la campagne de David Eby, a déclaré jeudi, après la réunion du caucus, que le parti avait traversé un processus difficile, mais qu’il était uni derrière ce nouveau chef. M. Kahlon a soutenu que M. Eby, qui participait à la réunion par visioconférence, avait reçu une ovation des députés jeudi matin.

M. Kahlon a indiqué aux journalistes que le nouveau chef — et futur premier ministre — respecterait sa promesse de campagne de ne pas déclencher d’élections générales anticipées. Le prochain scrutin en Colombie-Britannique doit avoir lieu dans deux ans, en octobre 2024.

La candidate Anjali Appadurai, une militante pour l’environnement et la justice sociale, a été disqualifiée après qu’un rapport de la directrice des élections du NPD a révélé qu’elle « s’était livrée à une conduite inappropriée grave » en travaillant avec des tiers, notamment le groupe écologiste « Dogwood BC », pour recueillir des adhésions en son nom.

La directrice des élections du parti a également conclu que l’organisme « Dogwood » sollicitait des « adhésions frauduleuses » en encourageant les membres d’autres partis politiques à rejoindre les néo-démocrates afin qu’ils puissent voter pour elle dans la course à la chefferie.

Ni Mme Appadurai ni Dogwood n’admettent que des règles ont été enfreintes.

Mme Appadurai déclarait mercredi que son équipe avait utilisé l’organisme écologiste pour inscrire des milliers de nouveaux membres, bien plus que ce que M. Eby avait pu recueillir.

« Et donc, le parti avait le choix : laisser tous les membres du parti, nouveaux et anciens, choisir le prochain chef — et peut-être avoir une championne du climat occuper le siège du premier ministre — ou adopter cette approche antidémocratique et disqualifier une candidate. »