(Ottawa) Le chef conservateur, Pierre Poilievre, ne sera pas du traditionnel dîner de la Tribune de la presse parlementaire, samedi soir, un évènement annulé depuis deux ans à cause de la COVID-19.

C’est la tradition pour les chefs de partis politiques fédéraux de tous horizons d’assister à cet évènement. Ils y prononcent un discours souvent marqué par l’autodérision, mais ponctué aussi de piques à l’endroit de leurs adversaires et des journalistes.

Un porte-parole de M. Poilievre n’a pas expliqué la décision du chef conservateur de ne pas participer au gala, qui aura lieu samedi au Musée canadien de l’histoire, à Gatineau.

Son ancien patron et dernier premier ministre conservateur du Canada, Stephen Harper, avait lui aussi boudé l’évènement lorsqu’il était au pouvoir, mais il y a déjà participé lorsqu’il était chef de l’opposition officielle.

Rona Ambrose, qui a été cheffe par intérim du Parti conservateur après le départ de M. Harper, avait renoué avec la tradition. Andrew Scheer, qui a dirigé le parti de 2017 à 2019, a également participé aux galas de la Tribune de la presse parlementaire.

Erin O’Toole, élu chef en 2020, en pleine pandémie, n’a pas eu le loisir de jongler avec le carton d’invitation : le gala a été annulé deux années de suite en raison des mesures sanitaires liées à la COVID-19.

La décision de M. Poilievre n’étonne guère, étant donné son opposition virulente aux « grands médias traditionnels » et son choix d’éviter soigneusement les journalistes au Parlement depuis qu’il a été élu chef conservateur.

Depuis le 10 septembre, M. Poilievre n’a tenu qu’une seule conférence de presse, au cours de laquelle il a eu un échange houleux avec un journaliste, lorsque son entourage a annoncé que le nouveau chef conservateur ne ferait qu’une déclaration et qu’il ne répondrait à aucune question. Il en a finalement pris deux.