Le premier ministre Justin Trudeau a demandé aux politiciens de s’unir et de s’afficher publiquement contre le harcèlement et l’intimidation, dimanche, quelques jours après que sa vice-première ministre a été invectivée en Alberta.

Une vidéo de 14 secondes a été diffusée sur Twitter vendredi par un compte d’un groupe s’étant opposé aux restrictions de la santé publique visant à combattre la COVID-19. On y voit la ministre des Finances, Chrystia Freeland, entrer dans un ascenseur au moment où un homme costaud s’approche d’elle pour lui crier des jurons et l’insulter.

Dimanche, M. Trudeau a réagi à cet incident en marge d’une annonce visant à appuyer les communautés LGBTQ+. Il a notamment rappelé que l’évènement impliquant sa vice-première ministre n’est pas isolé et survient de plus en plus souvent au sein de la classe politique.

« Les menaces, la violence et l’intimidation sont toujours inacceptables et ces comportements lâches menacent notre démocratie, nos valeurs, notre ouverture et le respect sur lequel le Canada s’est construit », a mentionné M. Trudeau.

Le premier ministre a ajouté que les femmes et les élus issus de la diversité sont encore plus souvent visés par ce genre d’attaques.

En tant que leaders, nous devons dénoncer ces gestes et nous opposer ensemble au harcèlement, car peu importe qui vous êtes, qui vous aimez, la couleur de votre peau, qui vous priez, d’où vous venez ou votre genre, vous méritez le respect.

Justin Trudeau, premier ministre du Canada

À la suite de la diffusion de la vidéo, de nombreux politiciens, tant collègues qu’adversaires, ont offert leur soutien à Mme Freeland sur les réseaux sociaux, en plus de dénoncer plus largement le harcèlement envers les personnalités publiques.

L’identité de l’homme sur la vidéo circule sur les réseaux sociaux, mais il n’a pas répondu aux demandes d’entrevue de La Presse Canadienne.