La ministre des Relations internationales et de la Francophonie, Nadine Girault, a annoncé mardi un arrêt temporaire de ses activités pour des raisons de santé. La caquiste ne sollicitera d’ailleurs pas de nouveau mandat l’automne prochain.

C’est à la suite d’une recommandation de son médecin que la ministre Girault a en effet annoncé mardi un arrêt temporaire de ses activités. La ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, Andrée Laforest, prendra en charge ses dossiers pendant son absence.

Mme Girault a d’ailleurs pris la décision de ne pas solliciter de nouveau mandat à l’automne prochain. À la suite de son élection en 2018, la députée avait été nommée ministre des Relations internationales et de la Francophonie, puis ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration.

Sa principale fierté sera d’avoir effectué « un important virage économique au sein des délégations du Québec à l’étranger », notamment grâce à la création de l’Institut de la diplomatie, a-t-elle déclaré par voie de communiqué. « Nous avons atteint la zone paritaire au sein de nos délégations. La diplomatie a souvent été évoquée comme un domaine d’hommes. C’était un point d’honneur pour moi de renverser cette idée », a-t-elle aussi évoqué.

Sur le plan plus local, la députée de Bertrand se réjouit également « des investissements historiques qui ont été faits dans la région dans plusieurs domaines, notamment les infrastructures en santé, en éducation, en culture et en transports ».

« Nadine est une femme passionnée, prête à tout pour le Québec. Le virage économique qu’elle a piloté dans les délégations du Québec à l’international en est un bon exemple. En mettant de l’avant l’économie du Québec, elle a su laisser sa marque pour les années à venir. Je suis très fier d’avoir pu compter sur elle dans mon équipe », a pour sa part déclaré le premier ministre du Québec, François Legault.

Bientôt une dizaine de départs

Pour la Coalition avenir Québec (CAQ), il s’agit d’un nouveau départ à survenir en seulement quelques mois, mais surtout d’une troisième ministre à quitter ses rangs.

Récemment, les ministres Danielle McCann et Marguerite Blais avaient toutes les deux confirmé qu’elles ne solliciteraient pas de nouveau mandat. Dans les deux cas, l’annonce avait toutefois été précipitée alors que ces élues étaient sous le feu de critiques de l’opposition au sujet de la gestion de la pandémie dans les CHSLD.

Dans les derniers mois, plusieurs autres députées caquistes ont aussi annoncé leur retrait de la vie politique, dont Suzanne Dansereau dans Verchères, Émilie Foster dans Charlevoix–Côte-de-Beaupré, Claire IsaBelle dans Huntingdon, ou encore plus récemment, Lise Lavallée dans Repentigny. Dans cette circonscription, c’est l’ex-journaliste et ancienne candidate du Parti conservateur du Canada (PCC) Pascale Déry qui tentera de défendre les couleurs de la CAQ.

En avril, le député de Rivière-du-Loup–Témiscouta, Denis Tardif, avait aussi annoncé qu’il ne solliciterait pas un deuxième mandat en raison d’ennuis de santé. C’est l’attachée de presse de la ministre du Tourisme Caroline Proulx, Amélie Dionne, qui tentera de conserver le siège dans cette circonscription. Dans Verchères, l’ex-mairesse de Sainte-Julie et ancienne présidente de l’Union des municipalités du Québec Suzanne Roy tentera de succéder à Suzanne Dansereau.