La FTQ ne donnera pas de consigne de vote à ses 600 000 membres, en prévision de l’élection québécoise d’octobre. Elle lance cependant une campagne publicitaire et prépare une comparaison des engagements des partis politiques.

Sa campagne publicitaire dans de grands médias évoque par exemple le troisième lien à Québec et la volonté du gouvernement de la CAQ de faire plus de place au secteur privé dans la santé plutôt que de réinvestir dans les services publics. Et elle se conclut par le slogan : « On en a plein notre CAsQue ».

Aussi, les chefs des principaux partis politiques sont invités à rencontrer le Bureau de direction de la FTQ, qui regroupe des représentants des grands syndicats affiliés à la centrale, comme Unifor, les Métallos et le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).

À ce jour, deux chefs de partis ont été rencontrés : Paul St-Pierre Plamondon, du Parti québécois, et Gabriel Nadeau-Dubois, de Québec solidaire, a précisé la centrale syndicale jeudi.

Le Bureau de direction attend la réponse des autres chefs : François Legault, Dominique Anglade et Éric Duhaime.

Il n’est pas question que la FTQ accorde son appui à un parti politique cette fois-ci. Elle l’a déjà fait dans le passé, mais cela fait bien longtemps, indique-t-on.

La grande centrale fera par contre un tableau qui présentera les engagements des principaux partis sur des enjeux importants.

Elle a fait faire des sondages qui ciblent particulièrement comme intérêts la volonté de réinvestissement dans la santé, la lutte contre les changements climatiques et l’amélioration du réseau de l’éducation.

Le tableau récapitulatif sera mis à jour et publié sur le site internet de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec.

« L’un des objectifs de notre campagne n’est pas de dire aux travailleurs pour qui voter, mais plutôt de mettre les projecteurs sur les décisions du gouvernement qui ne répondent pas aux priorités des Québécois et des Québécoises et sur les enjeux sur lesquels nous voulons les voir prendre de réels engagements », a commenté le secrétaire général de la FTQ, Denis Bolduc.