Le premier ministre de l’Alberta, Jason Kenney, demeure dans ses fonctions pour le moment.

Le président du caucus du Parti conservateur uni, Nathan Neudorf, a déclaré que les membres avaient décidé que M. Kenney devrait rester jusqu’à ce qu’un nouveau chef soit choisi.

M. Kenney a annoncé mercredi qu’il démissionnerait pour le bien du parti.

Lors d’un « vote de confiance » sur son leadership, mercredi soir, M. Kenney a obtenu 51,4 % d’appuis — une majorité simple qui est suffisante pour qu’il conserve son poste, selon les statuts du Parti conservateur uni de l’Alberta. Mais il a déclaré que ce n’était pas le résultat qu’il espérait et que, pour lui, c’était insuffisant pour continuer à diriger le parti.

M. Neudorf a dit que le moment d’un vote à la direction n’était pas encore déterminé.

M. Kenney n’a pas parlé aux journalistes après la réunion du caucus à Calgary, jeudi. Mais il a relayé sur Twitter sa lettre de démission au Parti conservateur uni, qui dit qu’il démissionnera une fois qu’un nouveau chef sera élu.

M. Neudorf a affirmé que le caucus a eu « une discussion et un débat vigoureux sur l’avenir de notre parti et de notre gouvernement ».

« Nous avons convenu que nous devons rester unis, concentrés sur les intérêts supérieurs des Albertains et déterminés à faire le travail pour lequel les Albertains nous ont élus », a-t-il déclaré dans un communiqué jeudi.

« Dans cet esprit, nous avons affirmé le leadership continu du premier ministre Jason Kenney sur notre caucus et notre gouvernement jusqu’à ce qu’un nouveau chef soit choisi », a-t-il ajouté.

Certains des détracteurs de M. Kenney au sein du caucus l’avaient appelé à se retirer immédiatement pour aider à guérir les divisions qui ravagent le parti.

M. Kenney n’avait pas fourni de détails sur son avenir. Certains médias ont même soutenu que M. Kenney n’avait pas exclu de participer à cette prochaine course à la direction.

Le principal critique de M. Kenney au sein du caucus conservateur, Brian Jean, avait déclaré aux journalistes avant la réunion, jeudi, que le chef devait partir immédiatement et qu’un premier ministre par intérim devait être choisi, afin que le Parti conservateur uni puisse apaiser ses divisions et aller de l’avant.

M. Jean est l’un des deux anciens chefs du parti Wildrose qui ont déjà signalé leur intention de se présenter à la direction. Le parti Wildrose avait fusionné en 2017 avec le Parti progressiste-conservateur de l’Alberta pour former le Parti conservateur uni. En avril 2019, cette union de la droite a chassé du pouvoir les néo-démocrates de Rachel Notley.

Brian Jean avait perdu contre M. Kenney lors de la toute première course à la direction du Parti conservateur uni.

Sa prédécesseure à la tête du Wildrose, Danielle Smith, une animatrice de radio après son passage en politique provinciale, estime que les résultats de mercredi soir montrent que le parti a soif d’un chef qui se battra pour les intérêts de l’Alberta.

L’annonce de la démission de M. Kenney s’est répercutée jeudi jusqu’à Ottawa, où il a déjà été ministre dans le gouvernement conservateur de Stephen Harper. Avant une réunion du cabinet, le premier ministre Justin Trudeau a remercié M. Kenney pour ses années de service public. « Je lui souhaite le meilleur dans toutes les prochaines étapes qu’il entreprendra. »