(Québec) Le gouvernement Legault a été incapable en quatre ans d’améliorer le réseau de la santé, accuse Québec solidaire (QS).

Son porte-parole Vincent Marissal interrogera mercredi le ministre de la Santé, Christian Dubé, lors de l’étude des crédits budgétaires.

Il s’agit d’un exercice annuel durant lequel les députés passent au crible les dépenses et la performance des ministères.

En point de presse mercredi matin, M. Marissal a rappelé que le gouvernement caquiste avait promis un médecin de famille pour chaque Québécois.

Aujourd’hui, ils sont plus d’un million à attendre d’être jumelés à un omnipraticien, a-t-il fait valoir.

Les caquistes s’étaient engagés à réduire le temps d’attente aux urgences ; or, ce temps d’attente « n’a jamais été aussi long », selon M. Marissal.

De plus, les conditions de travail du personnel soignant se sont « détériorées constamment sous ce gouvernement », a-t-il martelé.

« La réalité, c’est que ce gouvernement ne livre pas. Ils n’ont pas livré, et c’est soit la faute des autres, soit la faute de la pandémie. »

Vincent Marissal accuse le ministre de la Santé et le premier ministre, François Legault, de ne pas prendre leurs responsabilités.

Il rappelle les paroles prononcées mardi par M. Legault, à l’effet que la situation dans les urgences était somme toute « comprenable ».

« Est-ce que le premier ministre est en train de dire aux familles qui ont un proche sur une civière aux urgences parfois deux, trois, quatre, cinq jours qu’ils devraient comprendre ?

« Non seulement je ne le comprends pas, mais je ne l’accepte pas », a déclaré M. Marissal, qui estime que le premier ministre a « démissionné ».

« C’est un échec et un fiasco lamentable de la CAQ, qui va nous arriver avec […] d’autres slogans […] d’ici la fin de la session pour masquer ces échecs-là », a-t-il renchéri.

Échéancier

Le gouvernement répond qu’il s’engage désormais à jumeler chaque Québécois à un professionnel de la santé, pas nécessairement à un médecin de famille.

Le ministre de la Santé a également présenté, le 29 mars dernier, un plan de « refondation » du système de la santé, sans toutefois donner d’échéancier.

« C’est quoi le truc, M. le président, pour ne pas se faire accuser de briser une promesse ? C’est de ne pas dire quand on va la réaliser », s’est indigné le chef parlementaire de QS, Gabriel Nadeau-Dubois.

Il a réclamé en vain le calendrier pour réformer le système de santé.

Impitoyable, M. Nadeau-Dubois a à son tour critiqué le bilan de la CAQ, et rappelé les nombreuses promesses brisées du premier ministre Legault.

« Il a promis 90 minutes d’attente dans les urgences, échec. Il a promis un médecin par personne, échec. Il a promis d’économiser un milliard par année dans le salaire des médecins, échec.

« Il a promis de mettre fin au temps supplémentaire obligatoire (TSO), échec. Il a promis de mettre en place des ratios infirmières-patients, échec », a-t-il énuméré.