(Ottawa) Un député d’arrière-ban qui s’est engagé dans la course à la direction du Parti conservateur du Canada (PCC) en promettant de déclencher une enquête sur la pandémie de COVID-19 dit qu’il est conscient des « réalités politiques » auxquelles il fait face.

Marc Dalton, un député conservateur de la Colombie-Britannique depuis de deux mandats, qui est Métis et qui parle français, dit qu’il s’est lancé dans la course au leadership parce qu’il estimait que c’était ce qu’il devait faire.

« Je n’ai pas 300 000 $ requis pour le moment », a-t-il reconnu en référence au montant que les candidats doivent débourser pour s’inscrire dans la course à la direction du PCC.

« Je suis confiant que ça viendra », a-t-il affirmé.

Avant de devenir député fédéral, Marc Dalton était un député provincial de la Colombie-Britannique, mais sous les couleurs du Parti libéral. Il se décrit comme un preneur de risques, ce qui prend du courage, selon lui.

« Ce n’est pas nécessairement le favori qui va l’emporter », a-t-il déclaré à propos du scrutin préférentiel que le parti utilise pour choisir ses dirigeants.

« Ce sont les deuxième et troisième choix qui comptent », estime M. Dalton.

Marc Dalton a annoncé sa candidature dans une courte vidéo publiée sur les réseaux sociaux où il s’est présenté devant une image de la Chambre des communes en toile de fond.

Il est le quatrième député à participer à la course pour succéder à Erin O’Toole à la tête du Parti conservateur au pays, après Pierre Poilievre, Leslyn Lewis et Scott Aitchison.

D’autres candidats se sont aussi manifestés, dont l’ancien premier ministre du Québec, Jean Charest.

S’il est élu par les militants conservateurs, M. Dalton promet de déclencher une enquête nationale sur la pandémie de COVID-19 pour examiner les dépenses du gouvernement libéral de Justin Trudeau pour faire vacciner les gens.

Il affirme que l’enquête examinerait aussi ce que le gouvernement savait au sujet de ce qu’il a appelé « les blessures liées aux vaccins ».

Pourtant, des experts de la santé du monde entier affirment que les vaccins contre le nouveau coronavirus sont sûrs et l’outil le plus efficace pour prévenir l’hospitalisation.

Selon Santé Canada, des effets secondaires indésirables peuvent survenir, mais ils sont plutôt rares. Il publie régulièrement des données sur la question et indique que sur plus de 81 millions de doses administrées à ce jour, il y a eu environ 8600 rapports d’effets secondaires qui peuvent être considérés comme graves.

Marc Dalton, député conservateur de la circonscription de Pitt Meadows-Maple Ridge, souligne que des citoyens lui ont fait part de leurs préoccupations au sujet de réactions indésirables liés à la vaccination contre la COVID-19 et qu’un membre de sa famille a notamment vécu une mauvaise expérience.

M. Dalton dit qu’il a lui-même subi des effets secondaires, y compris de la difficulté à marcher, après sa première dose. Il a reçu sa deuxième dose, mais a choisi de ne pas recevoir la dose de rappel.

Malgré tout, le député conservateur soutient qu’il ne s’oppose pas à la vaccination.

La gestion de la pandémie de COVID-19 par le gouvernement libéral de Justin Trudeau occupe une place importante également dans les campagnes des autres candidats à la direction du Parti conservateur.

Pierre Poilievre a préconisé la fin de tous les mandats liés à la COVID-19. C’est aussi ce qu’a demandé Roman Baber, devenu député indépendant en Ontario après que le premier ministre de cette province, Doug Ford, l’a expulsé du caucus parce qu’il s’était prononcé contre le confinement.

Lorsqu’on lui a demandé ce qui distinguait son message sur la pandémie des autres candidats, M. Dalton a répondu qu’il était le seul député à avoir parlé des « blessures causées par les vaccins ».