Québec a annoncé dimanche un investissement de 8 millions de dollars supplémentaires sur trois ans pour « soutenir la francophonie canadienne », notamment par la création d’une journée québécoise consacrée aux réalités francophones du pays.

Si la proposition est acceptée à l’Assemblée nationale, le 22 mars serait désormais désigné en tant que Journée québécoise de la francophonie au Canada, a annoncé la ministre responsable des Relations canadiennes et de la Francophonie canadienne, Sonia LeBel. Cette date a été choisie en l’honneur de l’anniversaire de Gabrielle Roy, auteure franco-manitobaine dont l’œuvre phare Bonheur d’occasion a dépeint le « Québec industriel », a expliqué la ministre, lors d’un point de presse.

Cette mesure fait partie de la politique pour une francophonie « forte, unie et engagée » au Canada, qui comprend un investissement total de 24,5 millions. Le Sommet sur le rapprochement des francophonies canadiennes, organisé par Québec et la Fédération des communautés francophones et acadienne en juin dernier, a été « le point culminant de l’élaboration de la nouvelle politique », a affirmé Sonia LeBel.

Les entreprises, organismes et évènements canadiens qui s’engagent à offrir des services en français et à promouvoir l’usage de cette langue recevront l’étiquette « francoresponsable », a affirmé Sonia LeBel. Le Centre de la francophonie des Amériques déterminera les critères d’admission pour cette marque distinctive, car « on ne veut pas que tout le monde se l’approprie sans avoir une garantie de qualité derrière ça », a précisé la ministre.

Sonia LeBel a aussi annoncé que des rencontres annuelles seront organisées par le Centre de la francophonie des Amériques et la Fédération des communautés francophones et acadienne, afin d’entretenir un « dialogue actif et permanent entre les Québécois et les francophones d’ailleurs au pays ». Le premier évènement du genre se tiendra les 9 et 10 mai prochains.

Rapprocher les communautés francophones du pays

Afin de rapprocher le Québec et la francophonie hors de la province, la ministre LeBel a aussi annoncé qu’il y aurait davantage d’échanges étudiants et de stages professionnels offerts pour les Québécois vers les communautés francophones du Canada, et vice-versa.

« La mobilité [des Québécois et francophones au Canada] est importante pour avoir une meilleure connaissance réciproque, a fait valoir Mme LeBel. Particulièrement pour les jeunes qui portent l’avenir du français. »