(Québec) Le gouvernement Legault refuse de faire une croix sur de nouveaux pipelines au Québec.

Il fait ainsi écho à Jean Charest, maintenant lancé dans la course à la direction du Parti conservateur du Canada, qui a exprimé récemment son ouverture à la construction de nouveaux pipelines.

Le débat sur la construction de pipelines pour exporter des hydrocarbures est relancé de plus belle depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie : les pays européens veulent en effet au plus vite s’affranchir de leur dépendance envers le gaz russe et pourraient donc se tourner vers le Canada.

Québec solidaire a donc tenté de tirer au clair les intentions du gouvernement caquiste en déposant une motion mardi après-midi à l’Assemblée nationale.

Le texte appelait à prendre acte de « certaines voix qui s’élèvent pour tenter de relancer l’exploitation, l’exploration et le transport du pétrole et du gaz sur notre territoire ».

Manon Massé pilotait la motion qui rappelait en outre le contexte de hausse des prix du pétrole et du gaz qui devait inciter à accélérer la transition énergétique.

Enfin la motion appelait à ne plus construire ou élargir de canalisations de gaz et de pétrole au Québec.

La motion était également appuyée par le Parti québécois et trois députés indépendants, Marie Montpetit, Sylvain Roy et Harold LeBel.

Le leader parlementaire de la CAQ, Sébastien Schneeberger, a toutefois refusé que la motion soit débattue.

Le gouvernement s’était déjà fait reprocher par l’opposition et par des groupes écologistes de ne pas interdire la construction de pipelines, dans son projet de loi actuellement à l’étude qui vise à mettre fin à la recherche et l’exploitation des hydrocarbures au Québec.

Dans un discours qui lançait sa course à la direction du Parti conservateur à Calgary la semaine dernière, Jean Charest a souligné qu’il était ouvert à la construction de nouveaux pipelines, une position séduisante pour les militants conservateurs de l’Ouest.

Il a rappelé que quand il était à la tête d’un gouvernement libéral au Québec, il avait autorisé la construction d’une telle infrastructure de transport d’hydrocarbures.