(Ottawa) Le Nouveau Parti démocratique (NPD) réclame que l’ambassadeur des États-Unis au Canada témoigne devant le Comité permanent des affaires étrangères et du développement international de la Chambre des communes, estimant que le financement par des groupes américains de la manifestation d’Ottawa contre la vaccination obligatoire est une attaque contre la démocratie canadienne.

Un montant d’argent significatif, évalué à plus de 10 millions, aurait été versé en appui aux manifestants par des donateurs des États-Unis.

Les membres du Comité se réuniront ce jeudi et il faudra un consentement unanime de tous les partis politiques pour qu’une invitation à comparaître soit envoyée à l’ambassadeur David Cohen.

Les manifestants, qui sont en place au centre d’Ottawa depuis près de deux semaines, ont été avertis par la police que s’ils maintenaient leur blocage des rues, ils pourraient être accusés d’atteinte à la propriété et subir le remorquage et la saisie de leur véhicule.

S’ils devaient être trouvés coupables d’accusations, ils pourraient ne plus avoir le droit d’entrer aux États-Unis.

Ces avertissements ont été servis après que des représentants municipaux de la Ville d’Ottawa aient eu des entretiens avec des homologues du gouvernement fédéral sur des moyens de régler la crise.

La manifestation d’Ottawa a donné naissance à des mouvements semblables ailleurs, notamment au blocage du côté canadien du pont Ambassador, qui relie Windsor et Detroit, et à la barricade au poste frontalier de Coutts, en Alberta.

Le ministre de la Protection civile Bill Blair affirme que les résidents du centre d’Ottawa ont été soumis à des actes de brutalité et de manque de respect par les manifestants et que le gouvernement du Canada s’assurera que le Service de police d’Ottawa dispose des ressources nécessaires pour restaurer l’ordre public et mettre fin à cette manifestation qu’il qualifie d’illégale.

Le premier ministre Justin Trudeau a dit qu’il avait discuté avec le premier ministre Doug Ford au sujet des blocages à Windsor et Ottawa, mercredi soir, ajoutant que les gouvernements fédéral et provinciaux continueront leurs efforts pour « maîtriser la situation ».