(Québec) Québec solidaire et sa candidate Shophika Vaithyanathasarma veulent ravir la circonscription de Marie-Victorin en misant sur le transport collectif, le logement abordable, la transition écologique et les ratés de la gestion de la pandémie par le gouvernement Legault.

« Dans Marie-Victorin comme à la prochaine élection générale, la gestion de la pandémie va être un débat incontournable. On ne pourra pas aller en élection sans parler de la tragédie sans nom qui a eu lieu dans nos CHSLD. C’est un traumatisme trop important pour la société québécoise pour que ça n’occupe pas une certaine place lors de la prochaine élection », a expliqué le chef parlementaire de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, lors d’une conférence de presse virtuelle mercredi.

L’élection partielle qui aura lieu dans Marie-Victorin et dont la date n’a toujours pas été annoncée par le gouvernement Legault est nécessaire en raison du départ de l’ex-députée Catherine Fournier, élue mairesse de Longueuil en novembre dernier.

« Je constate qu’il y a de plus en plus d’insatisfaction à l’égard de la gestion de la pandémie par François Legault. Mais la pandémie est là pour un moment encore, et il va falloir apprendre à lutter contre ce virus tout en continuant d’avoir d’autres débats de société. La pandémie et sa gestion par le gouvernement Legault seront incontournables, mais nous ne voulons pas que ce soit le seul enjeu », a-t-il ajouté.

Crise du logement

M. Nadeau-Dubois et sa candidate souhaitent donc « causer la surprise ». « On est très lucides, on a une super bonne équipe […], mais il n’y a rien de gagné », a dit le député de Gouin. Il demande également au premier ministre du Québec, François Legault, de jouer franc jeu et d’« annoncer ses intentions » quant à la date de déclenchement de l’élection partielle « pour que tout le monde puisse bien se préparer ».

Shophika Vaithyanathasarma, qui était candidate pour le Bloc québécois dans Rosemont–La Petite-Patrie lors des élections fédérales de l’automne 2021, parlera de logement, de transport collectif et d’environnement. Elle aimerait voir un projet pilote de transport en commun gratuit à Longueuil, par exemple. La « crise du logement frappe fort » à Longueuil, dit-elle, et il est difficile de se trouver du « logement abordable et décent », surtout pour des « familles monoparentales comme la mienne », a-t-elle souligné.

Mme Vaithyanathasarma a reconnu avoir eu des discussions avec le Parti québécois à la suite de sa défaite, mais dit que Québec solidaire était son premier choix. « Je parle à tous les indépendantistes et je suis très fière d’être avec Québec solidaire », a-t-elle dit.

Elle fera face au candidat péquiste Pierre Nantel, qui a notamment représenté la circonscription fédérale de Longueuil–Pierre-Boucher pour le Nouveau Parti démocratique, à la libérale Émilie Nollet et à Martine Ouellet, qui a fondé le parti Climat Québec. La Coalition avenir Québec n’a pas encore dévoilé le nom de la personne qui portera ses couleurs durant cette partielle.

Née à Montréal et d’origine sri lankaise, Shophika Vaithyanathasarma est bachelière en mathématiques et sociologie à l’Université de Montréal. La candidate de 22 ans est actuellement aux études supérieures en didactique des mathématiques, précise Québec solidaire dans une note biographique.

Indépendance des scientifiques

Gabriel Nadeau-Dubois estime par ailleurs que le départ du DHoracio Arruda devrait être l’occasion de mener des changements dans les façons de faire du gouvernement. « Les Québécois veulent une plus grande indépendance entre le pouvoir politique et les autorités scientifiques », a-t-il dit. Cette indépendance deviendra selon lui une « condition » pour que les Québécois fassent confiance au gouvernement et adhèrent aux règles de santé publique. Et, ajoute-t-il, les partis de l’opposition devront être consultés « pour la nomination du prochain directeur national de santé publique ».

Il demande également à la ministre responsable des Aînés et des Proches aidants, Marguerite Blais, de dire « toute la vérité » lorsqu’elle livrera sa version des faits durant l’enquête de la coroner sur les morts survenues en CHSLD pendant la première vague. « J’ai envie de savoir qui était responsable des CHSLD au Québec durant la première vague. Je pense que les Québécois et les Québécoises ont envie et ont besoin de savoir ça », a-t-il dit.