(Montréal) Une table de concertation qui réunit plus de 20 groupes et regroupements qui œuvrent à la défense des droits des femmes du Québec fait part mercredi de sa consternation après que ses représentantes aient rencontré la ministre responsable de la Condition féminine, Isabelle Charest.

La table de concertation, qui se fait appeler le Groupe des 13, ne s’attend plus au sortir de cette rencontre à ce que le gouvernement du Québec serve une réponse structurante pour mitiger les reculs des conditions de vie des femmes engendrés par la pandémie de COVID-19 lorsque le ministre des Finances, Éric Girard, déposera son prochain budget à l’Assemblée nationale, le 25 mars.

Les regroupements et organisations féministes affirment que depuis le début de la pandémie, la violence faite aux femmes a augmenté, que des femmes handicapées n’ont pas de soutien pour répondre à leurs besoins et que les femmes migrantes à statut précaire restent isolées.

Les groupes ont aussi observé une montée importante du racisme et de la violence envers les femmes autochtones et racisées.

Le Groupe des 13 affirme que la situation des femmes ne pourra s’améliorer sans des engagements gouvernementaux clairs, d’envergure et à long terme. Il reproche à la ministre Charest de s’être limitée à citer une stratégie d’égalité entre femmes et hommes qui n’est pas attendue avant l’année prochaine.

Les femmes croient qu’en reportant toute action significative à plus tard, le gouvernement Legault cristallisera le recul des conditions des femmes. À leur avis, la relance doit, dès maintenant, prévoir un investissement massif dans la santé et la sécurité des femmes, de même que garantir leur inclusion à la reprise économique.