Pour permettre à chaque aîné qui souhaite vieillir à la maison ou en résidence privée de le faire, la cheffe libérale Dominique Anglade s’engage à verser une allocation allant jusqu’à 2000 $ aux Québécois de 70 ans et plus.

L’allocation permettrait aux aînés confrontés à l’augmentation du coût de la vie d’adapter leur domicile pour y recevoir des soins, par exemple.

Les crédits d’impôt déjà existants ne sont pas suffisants pour soutenir le soutien à domicile, et la démarche pour les obtenir est complexe, selon Mme Anglade. « Nous ne parlons que très rarement de la majorité d’aînés qui sont actifs et peinent à conserver leur maison ou encore à se payer les services dont ils ont besoin, comme des petits travaux de rénovation. » La cheffe de parti est d’avis que l’augmentation du coût de la vie demeure un obstacle à cet égard. Il faut donc les soulager du stress financier.

« On veut quelque chose de simple qui s’inspire beaucoup de l’allocation famille », a renchéri Monique Sauvé, porte-parole de l’opposition officielle pour les aînés et les proches aidants.

Coût total de 2 milliards

L’allocation d’un montant maximal de 2000 $ par an serait directement versée de façon trimestrielle ou mensuelle par l’entremise de Retraite Québec. On prévoit 2000 $ pour les personnes qui gagnent 50 000 $. La somme varierait pour les aînés dont le salaire est supérieur. Les personnes seraient libres d’utiliser l’argent comme elles le souhaitent, précise-t-on par communiqué.

Ce programme coûterait 2 milliards de dollars à l’État québécois, a indiqué Mme Anglade.

Questionnée par les médias sur l’élection partielle dans la circonscription de Marie-Victorin, Dominique Anglade n’a pas fait d’annonce concernant un potentiel candidat. « On va consacrer toutes les énergies qu’il faut pour Marie-Victorin », a-t-elle simplement répondu.

La cheffe de l’opposition a également fait part de sa frustration par rapport à l’absence de mention de Jannai Dopwell-Bailey dans une lettre du premier ministre François Legault publiée samedi. Les funérailles de cet adolescent de Côte-des-Neiges, poignardé à mort, ont eu lieu la semaine dernière, quelques jours après le meurtre de Thomas Trudel, un adolescent du même âge. La famille du jeune Dopwell-Bailey avait d’ailleurs déploré vendredi dernier ne pas avoir eu droit aux mêmes égards que les proches de Thomas Trudel de la part de la classe politique.

« Je ne comprends pas l’exclusion que François Legault a faite par rapport au jeune Jannai. Je pense que, dans les enjeux auxquels on est confrontés au Québec puis à Montréal, on a besoin d’être extrêmement inclusifs, de faire en sorte que tout le monde participe. »