(Québec) François Legault a promis de partager avec le nouveau maire de Québec des études et des analyses afin de le convaincre de la nécessité du troisième lien.

Les deux hommes ont discuté presqu’une heure vendredi, lors de leur première rencontre officielle. Même si l’un et l’autre ont parlé d’une « belle rencontre », « enthousiasmante », Bruno Marchand n’est toujours pas prêt à soutenir le troisième lien.

« On a nommé nos préoccupations. On a parlé d’étalement urbain. Le premier ministre est très préoccupé par cette question-là et les impacts environnementaux », a indiqué le maire de Québec à l’issue du face-à-face.

« On a besoin d’avoir de la documentation, des études. Le premier ministre va les partager et on va étudier ça avec intérêt. »

Le gouvernement n’a toujours pas dévoilé une étude d’opportunité pour le troisième lien. Les partis d’opposition à l’Assemblée nationale l’accusent d’aller de l’avant avec ce tunnel autoroutier sans avoir démontré son utilité et bien étudié ses impacts.

« On a convenu de partager toutes les informations qu’on a », a assuré François Legault.

« Évidemment, veut-on un lien entre Québec et Lévis, ne serait-ce que pour le transport en commun ? Veut-on un pont ou un tunnel ? Quels sont les coûts, les avantages, les désavantages ? Quelle est la situation de la congestion sur les deux ponts à l’ouest ? Toutes ces informations, on va les partager et on espère que Bruno va arriver à la même conclusion que nous », a ajouté le premier ministre.

« Dans les prochains mois, on va pouvoir donner certaines informations », a-t-il précisé.

Ouvert à financer davantage le tramway

Le premier ministre s’est aussi montré ouvert à financer davantage le tramway de Québec. Le projet initialement estimé à 3,3 milliards de dollars pourrait passer à près de 4 milliards.

Dans la dernière année, le gouvernement avait répété que Régis Labeaume devrait respecter le cadre financier, malgré la flambée des coûts en construction et l’inflation. Le message a changé depuis l’élection de Bruno Marchand.

« Le gouvernement du Québec est ouvert à faire une plus grande part au projet. Ça va faire partie des discussions », a-t-il dit.

« Il y a sûrement une capacité de financement additionnelle disponible sûrement du côté du gouvernement fédéral et du gouvernement du Québec. »