(Ottawa) Le Sénat annonce que la vaccination contre la COVID-19 sera exigée de toute personne qui voudra entrer dans ses édifices, à compter du 22 novembre prochain.

C’est la date à laquelle est prévu le retour du Parlement. La Chambre du Sénat servira de décor au discours du Trône, cette semaine-là.

Dans un communiqué publié lundi matin, le Comité directeur du Comité permanent de la régie interne, des budgets et de l’administration (CIBA) du Sénat a fait savoir que la vaccination sera obligatoire pour le personnel du Sénat, les journalistes, les visiteurs, les bénévoles, les stagiaires et les entrepreneurs.

Jeudi dernier, le président du Sénat avait annoncé que la vaccination serait exigée des sénateurs eux-mêmes.

Les deux chambres ont donc dorénavant les mêmes règles. Les seules exceptions acceptées seront médicales et, dans ce cas, la personne devra alors se soumettre régulièrement à des tests PCR.

La façon dont on vérifiera la vaccination dans les édifices sous le contrôle de la Chambre des communes et du Sénat reste à être précisée.

La semaine dernière, on a appris qu’une directive au personnel des Communes interdit la participation, même virtuelle, à un employé non vacciné. Tous les fonctionnaires fédéraux, même ceux en télétravail, se voient imposer ce mois-ci cette même règle de la vaccination obligatoire.

Un député qui n’est pas vacciné pourrait, toutefois, participer de façon virtuelle aux travaux d’un comité ou de la Chambre, à condition que les élus s’entendent sur le retour de la forme hybride des travaux.

Libéraux et néo-démocrates voudraient qu’on permette encore la présence, via écran, des élus. Cependant, les bloquistes et les conservateurs réclament que tous les travaux parlementaires ne se fassent qu’en personne.

La question de la vaccination met dans l’embarras les troupes conservatrices à Ottawa. Une trentaine de députés conservateurs refusent de dire s’ils sont vaccinés ou non. Le bureau du leader des conservateurs au Sénat a refusé, la semaine dernière, de dire combien de ses collègues ne sont pas vaccinés.

Le chef conservateur Erin O’Toole, lui, a assuré mercredi que seuls les députés vaccinés se présenteront aux Communes le 22 novembre et qu’il tenterait, à la première occasion, de renverser la règle de la vaccination en invoquant une question de privilège.

Au bout de cette démarche, un vote de tous les députés assurerait sûrement le maintien de la règle puisque libéraux, bloquistes et néo-démocrates sont tous d’avis que la vaccination doit être exigée.