(Québec) Les municipalités manquent de fonds pour lutter contre les changements climatiques, selon Québec solidaire (QS), qui réclame un appui sans plafonnement, à la hauteur des besoins.

QS en fera l’annonce au congrès de la Fédération québécoise des municipalités (FQM) qui se déroule à Québec. Gabriel Nadeau-Dubois doit s’adresser aux élus municipaux vendredi.

Un éventuel gouvernement solidaire ouvrirait les donc les vannes pour accorder plus de financement aux localités pour s’adapter aux changements climatiques, mais n’a pas chiffré son engagement.

« On n’a pas chiffré exactement combien d’argent un gouvernement solidaire mettrait sur la table, mais il y a un engagement ferme d’allouer les sommes nécessaires aux besoins des municipalités, parce qu’on pellette de plus en plus de responsabilités dans la cour des municipalités », a déclaré la députée Émilise Lessard-Therrien, en entrevue avec La Presse Canadienne jeudi.

Elle-même issue du monde municipal, la députée de Rouyn-Noranda–Témiscamingue a estimé que des programmes actuels du gouvernement sont sous-financés.

Elle donne l’exemple du programme Climat Municipalité, qui vise à répertorier l’ensemble des gaz à effet de serre (GES) d’une localité donnée. Or il est financé à hauteur de 40 millions $ sur sept ans, ce qui est insuffisant pour couvrir toutes les municipalités, a-t-elle déploré.

Elle évoque aussi les programmes d’infrastructures qui devront être bonifiés pour améliorer des réseaux d’égouts pluviaux et de canalisations mis à rude épreuve en raison des précipitations plus abondantes.

Appel aux jeunes

En outre, la députée lance un appel aux jeunes pour qu’ils s’engagent en politique municipale, alors que la période de mise en candidature pour les élections de cet automne se termine vendredi à 16 h 30.

« C’est sûr que ça reste toujours un petit peu intimidant », a-t-elle reconnu.

Cependant, un jeune adulte qui veut s’investir pour l’environnement peut se porter candidat et changer les choses dans son milieu, a-t-elle évoqué, en rappelant que la moitié des émissions de GES proviennent de champs d’activités qui sont du ressort des municipalités.

« C’est un levier qui est fantastique, dans le sens où tu prends une décision, t’as besoin de convaincre quelques membres autour de la table, puis les décisions que tu prends, elles sont exécutoires », a-t-elle illustré.