(Ottawa) Elizabeth May pourrait bien revenir diriger les verts, à titre intérimaire, le temps que le parti retombe sur ses pattes.

Mme May, qui a dirigé le parti de 2006 à 2019, est l’un des deux seuls candidats verts élus lors du scrutin du 20 septembre dernier. Il semble que les instances du parti songent à elle comme cheffe provisoire, jusqu’à ce qu’un nouveau chef permanent soit élu par les militants.

La principale intéressée a déjà déclaré qu’elle ne reviendrait pas diriger les verts, mais elle n’a pas exclu de revenir en tant que cheffe provisoire.

Annamie Paul a annoncé lundi son intention de démissionner de son poste de cheffe du parti, après des résultats désastreux aux dernières élections. Mme Paul se retirera officiellement dans « les semaines à venir », a confirmé le Parti vert. Le Conseil fédéral, l’instance dirigeante du parti, désignera alors un leader par intérim et une course à la direction sera lancée six mois plus tard.

Le professeur Mark Winfield, qui fait des recherches sur les verts à l’Université York, estime que Mme May serait « l’option évidente » pour prendre la barre du parti pendant cette crise « existentielle ». Elle a selon lui « l’autorité morale » pour maintenir à flot ce parti miné par des luttes intestines.

Jo-Ann Roberts, une ancienne journaliste à la CBC qui a occupé le poste de chef intérimaire après la démission de Mme May en 2019, pourrait aussi être sollicitée par le Conseil fédéral. Mme May l’avait nommée en 2018 cheffe adjointe du parti, avec Daniel Green.

Mike Morrice, l’autre candidat vert élu le 20 septembre, s’est déjà retiré de la course à la direction, afin de se concentrer sur son rôle de député de Kitchener-Centre, en Ontario.