(Ottawa ) Les Canadiens iront aux urnes le 20 septembre. Comme le rapportait La Presse depuis une semaine, le premier ministre Justin Trudeau se rendra à Rideau Hall ce dimanche afin de demander à la nouvelle gouverneure générale Mary Simon de dissoudre le Parlement.

M. Trudeau donnera ainsi le coup d’envoi à une campagne électorale de 36 jours, soit le minimum prévu par la Loi électorale. Il convoquera les électeurs aux urnes même s’il reste encore deux ans au mandat de son gouvernement minoritaire et qu’une quatrième vague de COVID-19 frappe déjà certaines régions du pays. Les dernières élections fédérales ont eu lieu le 21 octobre 2019.

PHOTO GRAHAM HUGHES, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Le premier ministre Justin Trudeau

Au cours des dernières semaines, Justin Trudeau et ses ministres ont multiplié les annonces aux côtés du gouvernement de François Legault au Québec et en compagnie des premiers ministres d’autres provinces, préparant ainsi soigneusement le terrain au déclenchement des élections à coup d’investissements de plusieurs milliards de dollars.

De leur côté, les partis de l’opposition ont déjà vertement critiqué les velléités du premier ministre de plonger le pays en élections au moment où plusieurs redoutent les effets d’une quatrième vague.

Mais les apparatchiks de toutes les formations politiques ont accéléré les préparatifs en prévision du déclenchement des hostilités. La nomination des candidats s’est faite au pas de course. Les autobus ont été réservés tout comme les avions de campagne. Les évènements des premières semaines ont été mis sur papier.

Justin Trudeau mènera ainsi les troupes libérales durant une troisième campagne électorale. Son principal adversaire, le chef du Parti conservateur Erin O’Toole, en sera à sa première campagne, tandis que le chef du Bloc québécois Yves-François Blanchet et le chef du NPD Jagmeet Singh en seront à leur deuxième. Il s’agira aussi de la première campagne dans le cas de la leader du Parti vert, Annamie Paul, mais son parti est en proie à des divisions internes depuis deux mois.

À l’heure actuelle, le Parti libéral détient 155 des 338 sièges à la Chambre des communes, le Parti conservateur 119 sièges, le Bloc québécois 32 sièges et le NPD 24 sièges. On compte également deux députés du Parti vert et cinq députés indépendants. Un parti doit remporter au moins 170 sièges pour former un gouvernement majoritaire.

Au moins deux ministres du cabinet n’ont pas l’intention de briguer à nouveau les suffrages, soit Catherine McKenna, la ministre des Infrastructures et des Collectivités, et Navdeep Bains, qui avait déjà quitté le cabinet en janvier. Ce dernier, qui ne sollicite pas un autre mandat pour des raisons familiales, sera tout de même le co-président de la campagne nationale des libéraux avec la ministre du Développement économique et des Langues officielles, Mélanie Joly.