(Québec) Le premier ministre du Québec, François Legault, a invité le premier ministre de la République française, Jean Castex, à se rendre à Québec l’an prochain pour participer à la 21e Rencontre alternée des premiers ministres (RAPM).

L’invitation a été transmise lorsque les deux chefs de gouvernement se sont entretenus par téléphone, jeudi. La date de la rencontre n’a pas encore été précisée.

Lors de leur échange, les deux premiers ministres ont aussi fait le point sur l’évolution de la crise sanitaire causée par la COVID-19 et les mesures de relance économique.

Les Rencontres alternées des premiers ministres ont été instaurées en 1977. Elles sont l’occasion de fortifier les relations franco-québécoises et d’établir les grandes orientations et le cadre de travail pour les actions communes notamment en matière économique, sociale environnementale et culturelle.

Le premier ministre Legault affirme que le Québec désire augmenter de manière significative ses échanges économiques avec la France. À son avis, il faut tirer profit ensemble du fort rebond des économies québécoise et française.

Selon des donnés divulguées l’année dernière par le ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères, la France est le deuxième investisseur étranger au Québec, après les États-Unis. Les entreprises françaises au Québec font travailler environ 30 000 personnes au sein de leurs 283 filiales au Québec, tandis que les 150 entreprises québécoises installées en France emploient 10 000 personnes.

En matière d’immigration, les Français représentent le contingent le plus important pour le Québec : en quatre décennies, plus de 100 000 Français se sont établis au Québec et au cours des cinq années précédentes à 2019, le Québec a accueilli près de 16 000 ressortissants français.

Et pour le tourisme, la France est le premier marché européen en importance pour le Québec, qui accueille, de 250 000 à 350 000 touristes français par année.

La RAPM devait initialement se tenir en 2020, à Québec, mais la rencontre a été reportée en raison de la crise de la COVID-19.