(Québec) Il y aura officiellement une course à la direction du Parti québécois (PQ), un duel à tout le moins : Paul St-Pierre Plamondon déposera jeudi les 2000 signatures requises pour valider sa candidature.

Il devient le deuxième candidat à confirmer la démarche, après le député de Jonquière, Sylvain Gaudreault, lundi.

Cette campagne à la direction du PQ sera « fondamentale », estime M. St-Pierre Plamondon, parce que « l’avenir du parti est en jeu » et en dépend.

« C’est la croisée des chemins, a-t-il expliqué en entrevue téléphonique. Dans d’autres courses, on pouvait dire que le Parti québécois allait revenir au pouvoir (dans l’alternance du bipartisme traditionnel). Maintenant, on sait que le PQ ne peut pas demeurer à 15 % (dans les sondages), soit il remonte ou soit il descend. Qui est en mesure de rebâtir le Parti québécois et relancer dans l’espace public l’idée fondamentale du parti, l’indépendance du Québec ? »

Les autres candidats affichés, l’humoriste Guy Nantel, l’avocate Glorianne Blais, l’homme d’affaires Laurent Vézina et l’historien Frédéric Bastien, n’ont toujours pas déposé le nombre requis de signatures à la permanence du parti.

La course est néanmoins officieusement lancée depuis la fin de l’an dernier, mais elle a été suspendue pendant la crise du coronavirus, puisque les rassemblements étaient proscrits.

Toutefois dans le contexte du déconfinement, de la crise économique et du gouvernement qui monopolise l’espace public avec ses annonces, y a-t-il encore de l’appétit pour la course à la direction d’un tiers parti ?

« Je pense que la course va intéresser (les gens) parce que les candidats ne proposent pas la même approche, les mêmes idées », a opiné M. St-Pierre Plamondon.

Il se targue aussi de talonner son rival le député de Jonquière en matière de financement. M. Gaudreault a amassé plus de 47 000 $ à ce jour, tandis que M. St-Pierre Plamondon suit avec près de 46 000 $, même s’il a commencé plus tard à recueillir des dons.

« À cette cadence, je vais finir par le dépasser », a-t-il lancé.

Le PQ est sans chef depuis la démission de Jean-François Lisée le soir des élections générales du 1er octobre 2018, lorsque la formation a encaissé une défaite historique. C’est le député de Matane, Pascal Bérubé, qui assume l’intérim.