(Montréal) Le Parlement jeunesse du Québec (PJQ), simulation parlementaire annuelle pour des jeunes de 18 à 25 ans fanatiques de politique, aura lieu sous forme de journées de débats en ligne cette année en raison de la pandémie de COVID-19.

L’évènement original, qui devait avoir lieu pour la 72e fois à l’hiver, sera remis à l’an prochain pour qu’il puisse se dérouler à l’Assemblée nationale, comme à l’accoutumée.

« Ça nous a permis de réfléchir à ce que c’est, la démocratie, affirme Frédérick Desbiens, président du comité exécutif du PJQ. Ce qui fait en sorte que la démocratie existe, c’est que même quand tout est contre elle, des gens s’organisent pour lui donner vie. »

Le 28 décembre 2020 et le 9 janvier 2021, à l’occasion du Off-71e, une quarantaine d’étudiants québécois débattront alors en vidéoconférence de quatre sujets : les soins aux personnes âgées, l’égalité des chances en éducation, le succès des petites entreprises agricoles et la diffusion d’œuvres d’art.

« On était content d’offrir un agenda législatif autant d’actualité, même si on a dû se réinventer du jour au lendemain », se réjouit M. Desbiens, en ajoutant que la partisanerie est mise de côté lors des simulations.

Chaque année, des jeunes de partout à travers le Québec, des Îles-de-la-Madeleine aux Laurentides, se réunissent pendant cinq jours à l’Assemblée nationale à l’occasion du PJQ pour vivre une expérience politique des plus réalistes. Des interventions en Chambre aux votes sur des projets de loi fictifs, les participants peuvent s’immerger dans la politique québécoise pendant l’interruption des travaux de l’Assemblée nationale pour le temps des Fêtes.

On peut avoir tendance à se dire que les jeunes sont désengagés politiquement. La vérité, c’est que ce genre d’opportunités ne sont pas très nombreuses, mais permettent de voir à quel point les jeunes se sentent interpellés par des enjeux politiques.

Frédérick Desbiens, président du comité exécutif du PJQ

Le PJQ a aussi annoncé l’élaboration d’un balado, prévu pour 2021, retraçant les 71 ans d’histoire de la simulation et des « nombreux moments charnières qui l’ont marqué », indique son communiqué.