(Québec) La hausse du nombre d’incidents violents survenus depuis le début de la pandémie amène le gouvernement Legault à vouloir intensifier sa lutte contre les groupes criminels.

Plusieurs services de police se répartiront des sommes additionnelles pour mieux cibler les actions à venir au cours des trois prochaines années et obtenir des résultats concrets en termes de réduction de la criminalité liée aux armes à feu.

La ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, a annoncé mardi en conférence de presse que quatre équipes spéciales affectées à la lutte contre les armes à feu et les groupes criminels profiteront au total d’un ajout de 27,6 millions provenant d’un fonds pancanadien, le Fonds d’action contre la violence liée aux armes à feu et aux gangs (FACVAFG).

Qualifiant l’initiative d’« effort de guerre collectif », Mme Guilbault a dit vouloir tout mettre en œuvre « pour démanteler ces organisations criminelles qui conduisent aux incidents violents, qui mettent à risque la sécurité de notre population ».

Les forces de l’ordre qui en bénéficieront sont, à la Sûreté du Québec (SQ), l’équipe de lutte contre le trafic d’armes à feu sur l’internet, de même que l’équipe responsable de la résolution des meurtres et des disparitions liés au crime organisé. On comptera aussi sur l’équipe de lutte contre le trafic des armes à feu du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), qui existe depuis novembre 2019. De plus, une toute nouvelle équipe récemment créée par le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) complétera le groupe.

Depuis juillet, à Montréal, soit après la période de confinement, la police a observé une hausse du nombre d’incidents violents impliquant des armes à feu. Le directeur du SPVM, Sylvain Caron, parle d’une quarantaine de meurtres et tentatives de meurtres commis au cours des derniers mois, soit le double par rapport à la même période de l’année précédente.

« Depuis le confinement, on a remarqué une hausse atypique de ces évènements-là, une quarantaine d’évènements qui seraient survenus et qu’on travaille, qu’on procède à des arrestations, à des enquêtes de toute nature, pour enrayer le phénomène de violence », a commenté M. Caron.

Le nombre de saisies d’armes à feu est aussi à la hausse.

Le financement annoncé mardi s’ajoutera aux 32,5 millions, sur cinq ans, annoncés dans le budget du Québec de mars dernier, pour lutter contre le crime organisé.