(Montréal) Ottawa a pu avoir un contact « virtuel », le premier depuis janvier, avec deux de ses ressortissants emprisonnés en Chine, dont le Canada juge la détention « arbitraire », a annoncé samedi le ministère canadien des Affaires étrangères.

L’ambassadeur du Canada en Chine Dominic Barton a obtenu un « accès consulaire virtuel » à Michael Spavor vendredi et à Michael Kovrig samedi, a précisé le ministère dans un communiqué.

L’ex-diplomate Michael Kovrig et le consultant Michael Spavor sont emprisonnés en Chine depuis le 10 décembre 2018. Ils ont été inculpés d’espionnage en juin dernier.

Leur détention est considérée en Occident comme une mesure de rétorsion, après l’arrestation au Canada de Meng Wanzhou, directrice financière du géant chinois des télécoms Huawei et fille de son fondateur.

Mme Meng avait été interpellée en décembre 2018, lors d’une escale à Vancouver, à la demande des États-Unis qui l’accusent de fraude bancaire pour avoir contourné les sanctions américaines contre l’Iran et réclament son extradition.

Les agents consulaires canadiens continuent d’offrir des services aux deux hommes et à leurs familles, indique le ministère, précisant qu’il ne peut donner d’autres informations sur ces contacts en raison de la « loi sur la protection des renseignements personnels ».

Le ministère précise que les derniers accès consulaires aux deux hommes remontent au 13 janvier 2020 pour M. Spavor et au 14 janvier pour M. Kovrig.

Le premier ministre Justin Trudeau a indiqué avoir eu samedi un entretien avec Donald Trump au cours duquel il a remercié le président américain « pour le soutien continu des États-Unis en ce qui concerne la libération immédiate des deux citoyens canadiens détenus arbitrairement par la Chine ».  

Les visites consulaires ont en général pour objet d’évaluer l’état d’un détenu, de clarifier la nature de sa détention, de fournir des conseils, de demander l’accès à des soins médicaux si nécessaire et de servir de voie de communication entre le détenu et ses proches.