(Ottawa) Le premier ministre canadien Justin Trudeau a affirmé jeudi que son gouvernement craignait « certaines perturbations » aux États-Unis en cas de résultat serré lors de l’élection présidentielle du 3 novembre, et qu’il se préparait à tous les scénarios possibles.

« Nous regardons tous la polarisation aux États-Unis avec une certaine inquiétude », a déclaré M. Trudeau, en référence au débat politique autour de la pandémie de coronavirus à moins d’un mois du scrutin.

« Nous observons tous très attentivement les élections américaines en raison de leur impact potentiel sur l’économie canadienne et sur les Canadiens », a expliqué le chef du gouvernement lors d’une conférence de presse.  

« Nous espérons certainement tous une transition en douceur ou un résultat clair de l’élection » qui opposera le président Donald Trump au candidat démocrate Joe Biden, a dit M. Trudeau.

« Si c’est moins clair, il pourrait y avoir certaines perturbations et nous devons être prêts quel que soit le résultat », a-t-il ajouté, sans autres précisions.

Le président Trump a mis en cause l’intégrité du scrutin du 3 novembre en raison du vote par correspondance, et il a refusé de s’engager à une transition pacifique du pouvoir s’il perd l’élection.

M. Trudeau, qui entretient une relation souvent houleuse avec le président Trump, se garde généralement de commenter l’actualité politique de son puissant voisin.

« Nous n’allons pas interférer ou nous mêler d’une manière ou d’une autre de leur processus électoral », a insisté le premier ministre.

Les États-Unis sont le premier partenaire commercial du Canada. Leur frontière commune, la plus longue du monde, est fermée à tous les déplacements depuis le début de la pandémie, et au moins jusqu’au 21 octobre.

Les échanges de biens et de marchandises de part et d’autre de la frontière, longue de près de 8900 kilomètres, totalisent quotidiennement 2,4 milliards de dollars.