(Ottawa) Le plan de relance économique du gouvernement fédéral a inspiré une certaine confiance qu’il créera des emplois et une économie plus forte à l’avenir, selon un nouveau sondage.

Mais entre-temps, la grande majorité des Canadiens qui travaillaient à domicile ne sont pas impatients de retourner sur leur lieu de travail alors que les cas de COVID-19 se multiplient à travers le pays.

52 % des répondants au sondage, mené par Léger et l’Association d’études canadiennes, ont dit qu’ils étaient très (9 %) ou plutôt (43 %) confiants que le plan de relance, décrit dans le discours du Trône de la semaine dernière, créera des emplois et renforcera l’économie à l’avenir.

39 % des répondants n’étaient pas très confiants ou pas du tout confiants.

Le discours du Trône semble avoir donné un coup de pouce aux libéraux au pouvoir, avec un soutien en hausse de cinq points au cours de la semaine dernière, qui atteint 40 % des électeurs décidés. Les conservateurs avaient l’appui de 30 %, le NPD de 17 % 100 et les verts de 5 % de la population.

Au Québec, le Bloc québécois devançait légèrement les libéraux, avec 32 % contre 30 %.

Le premier ministre Justin Trudeau semble également avoir puisé dans l’humeur du public lorsqu’il a prédit qu’une deuxième vague de COVID-19 cet automne serait potentiellement pire que la première vague du printemps dernier, qui a mis le pays en confinement. 72 % des répondants étaient d’accord avec cette évaluation désastreuse, présentée lors d’un discours télévisé à la nation après le discours du Trône.

La crainte qu’une deuxième vague soit pire peut expliquer pourquoi 82 % des répondants qui ont travaillé à domicile ont déclaré qu’ils préféreraient se rendre au travail uniquement lorsque cela est nécessaire et continuer à travailler à domicile « beaucoup plus souvent » dans les semaines à venir. Seulement 4 % ont dit qu’ils préféreraient revenir à leur routine de trajet habituel.

Le sondage suggère que les Canadiens sont très heureux de travailler à domicile.

Une énorme part des travailleurs, 89 %, ont déclaré avoir trouvé que le travail à domicile était une expérience très (48 %) ou plutôt positive (41 %). Seulement 9 % ont dit que c’était une expérience plutôt ou très négative.

Et 86 % étaient d’accord avec l’affirmation : « Je m’habitue à ce nouveau style de vie et j’aime ça. »

31 % des personnes interrogées étaient d’accord pour dire que « travailler à domicile était formidable pendant un certain temps, mais je ressens maintenant le besoin de retourner au bureau ». Mais 32 % ont déclaré que si on leur ordonnait de retourner sur leur lieu de travail, ils chercheraient un autre emploi où ils pourraient travailler à domicile.

Dans l’ensemble, 32 % des répondants ont déclaré qu’ils travaillaient toujours à domicile, tandis que 23 % ont indiqué être de retour sur leur lieu de travail et 29 % ont dit n’être jamais parti.

Seulement 5 % des répondants ont confié avoir perdu leur emploi de façon permanente à cause de la pandémie. Mais 11 % ont dit avoir subi une perte d’emploi temporaire et 12 % ont répondu avoir perdu un peu de revenus.

15 % ont mentionné craindre de perdre leur emploi dans les prochaines semaines.

86 % pensent qu’une deuxième vague de COVID-19 balayera le pays. En effet, 62 % ont déclaré que nous étions déjà entrés dans la deuxième vague et 55 % ont prédit que le pire de la crise est encore à venir.

70 % ont indiqué qu’ils pensaient qu’il était très (20 %) ou assez (50 %) probable que le Canada revienne dans un confinement semblable au printemps dernier. Et 61 % ont déclaré avoir très ou assez peur de contracter la COVID-19.

Malgré cette sombre perspective, 60 % des Canadiens au total ont admis avoir assoupli certaines des mesures de sécurité recommandées par les autorités de santé publique, notamment la distanciation physique (40 % ont assoupli cette recommandation), le port du masque dans les lieux publics intérieurs (36 %), le lavage fréquent des mains (35 %) et l’évitement des grands rassemblements (34 %).

Le sondage en ligne auprès de 1514 adultes canadiens a été mené du 25 au 27 septembre ; il ne peut pas se voir attribuer une marge d’erreur, car les sondages sur l’internet ne sont pas considérés comme des échantillons aléatoires.