(Ottawa) À 24 heures de l’ouverture d’une nouvelle session parlementaire, les élus fédéraux ne se sont toujours pas entendus sur la forme que prendront leurs réunions en ces temps de pandémie et une répétition générale d’un vote à distance, lundi, a été critiquée par les députés conservateurs.

Les troupes d’Erin O’Toole se réunissaient sans lui à Ottawa mardi matin, en prévision du discours du Trône de mercredi. M. O’Toole a la COVID-19, rapporte de légers symptômes, et doit rester en isolement. Il présidait donc la réunion de chez lui.

Plusieurs des députés et sénateurs participaient aussi à la réunion par visioconférence. Selon le député Scot Davidson, ils n’étaient qu’une vingtaine présents en personne à la réunion de caucus.

En y arrivant, le député québécois Pierre Paul-Hus a raconté que le test de la veille pour un vote à distance « a été assez complexe, merci ».

« Un vote, ça peut prendre jusqu’à une heure d’après l’expérience qu’on a eue. Donc si on a plusieurs votes à faire, on va passer des soirées complètes à voter, juste à attendre chaque personne », s’est plaint M. Paul-Hus.

« L’important, c’est de voir les gens », a-t-il cependant souligné. « Parce qu’on a vu hier qu’il y en avait qui avaient un peu de la difficulté à ouvrir leur caméra. Ben là, c’est parce que c’est-tu bien toi qui vote ou c’est un staff ? », a-t-il insisté.

M. Paul-Hus a maintenu, comme le font les conservateurs depuis le printemps dernier, qu’il est possible de siéger en personne en grand nombre.

« Il y a moyen d’être au moins 80 ou 100 personnes. […] On va dans des endroits, des salles de spectacles, par exemple, au Québec, qui ont gardé 250 personnes dans une salle de spectacles, alors 338 places, si on prend nos distances, je pense que le tiers des députés peut être présent facilement », a-t-il argué.

Son collègue leader parlementaire Gérard Deltell continue de négocier avec ses homologues des autres partis qui, tous, veulent un Parlement hybride, avec un petit nombre présent sur les lieux, et des votes à distance.

Mardi matin, M. Deltell prenait acte de l’absence de son chef et de celle du chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, tous deux ayant contracté le virus, mais maintenait que les discussions devaient continuer à porter sur « le respect du travail parlementaire ».