(Ottawa) Plongée dans la tourmente depuis plus de deux semaines, WE Charity abandonne l’un de ses événements qui génère le plus de retombées médiatiques et attire le gratin du vedettariat international : les Journées WE.

L’organisme de bienfaisance appelé Mouvement UNIS en français en a fait l’annonce dans un communiqué publié en fin d’après-midi, mercredi, invoquant la pandémie actuelle pour justifier cette décision qui survient sur fond de scandale politique.

« En tenant compte de la réalité de la COVID-19, nous annulons les activités de la Journée UNIS pour un avenir prévisible. Nous sommes fiers d’avoir organisé 173 journées et accueilli plus de 1,5 millions d’étudiants qui avaient obtenu leur billet en cumulant 70 millions d’heures de services », y lit-on.

L’organisation caritative, qui est aussi aux prises avec des allégations de racisme et qui a dû composer avec une série de démissions de dirigeants pour des raisons encore nébuleuses, annonce par le fait même un examen de sa gouvernance.

« L’objectif est de rationaliser la structure organisationnelle de WE, y compris une évaluation de l’avenir de ME to WE, dans le but d’en arriver à une séparation plus nette de l’entreprise sociale des entités de bienfaisance », soutient-on dans ce communiqué.

La firme McCarthy Tétrault a quant à elle été mandatée pour mener un examen des relations de travail.

Lundi, Mouvement UNIS s’était payé une pleine page de publicité dans le Globe and Mail et le Toronto Star pour faire le point après deux semaines extrêmement ardues sur le plan des relations publiques ayant suivi l’octroi d’un contrat gouvernemental pour la gestion d’un programme de plus de 900 millions de dollars.

Le même jour, le premier ministre Justin Trudeau se confondait en excuses pour ne pas s’être récusé des discussions du cabinet entourant ce contrat, compte tenu que sa mère, son frère et sa femme ont tous touché de généreux cachets pour des discours livrés lors d’événements organisés par Mouvement UNIS.

L’organisme de charité, autrefois connu sous le nom de Free The Children, a été fondé il y bientôt 25 ans par les frères Craig et Mark Kielburger, alors qu’ils étaient encore adolescents. Au fil des ans, les Journées UNIS ont attiré des célébrités comme le prince Harry, Oprah Winfrey ou encore Whoopi Goldberg.