(Québec) Québec se prépare à la période des déménagements du 1er juillet, tandis que plusieurs organismes signalent que la crise du logement a été exacerbée par la pandémie de COVID-19.

Le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation a annoncé jeudi un plan d’action assorti d’un investissement de 71,5 millions pour éviter que des locataires se retrouvent à la rue.

De cette somme, 21,5 millions sont destinés au programme de supplément au loyer d’urgence, qui doit permettre à 1800 ménages de payer un loyer correspondant à 25 % de leurs revenus, la différence étant couverte par le gouvernement.

De ce nombre, 200 suppléments doivent être consacrés à la réinsertion sociale de personnes en situation d’itinérance à Montréal.

Par ailleurs, les locataires dont les revenus ont dégringolé en raison de la crise sanitaire auront jusqu’au 15 juillet pour demander un prêt sans intérêt correspondant à deux mois de loyer auprès de la Société d’habitation du Québec (SHQ). Le prêt de 1500 $ devra être remboursé d’ici le 1er août 2021.

D’autres mesures continuent d’être disponibles, comme le remboursement de certains frais des ménages qui voient leur projet d’emménagement dans leur résidence principale reporté en raison de la COVID-19.

La SHQ prolongera également ses heures d’ouverture du 26 juin au 3 juillet pour accompagner les citoyens en recherche de logement, en soutien aux offices d’habitation.

Le Regroupement des comités logements et associations de locataires du Québec (RCLALQ) et le Collectif pour un Québec sans pauvreté signalaient plus tôt cette semaine que la crise du logement a été exacerbée par la pandémie et les mises à pied qui en découlent.

Plusieurs propriétaires écartent les locataires à faible revenu et « refusent systématiquement » ceux qui sont sans emploi, même s’ils ont des revenus qui proviennent de la Prestation canadienne d’urgence, de l’assurance-emploi ou de l’aide sociale, a noté une porte-parole du RCLALQ en entrevue avec La Presse canadienne mercredi.

Le regroupement a accueilli avec soulagement l’annonce de jeudi, en déplorant toutefois un manque de mesures « à moyen ou long terme ». Il dit craindre une « vague d’évictions sans précédent » avec la reprise des audiences de la Régie du logement.