Le gouvernement Trudeau refuse encore de préciser ce qu'il fera pour contrer le projet de loi québécois sur la laïcité.

Depuis son dépôt à Québec, Justin Trudeau et ses ministres ont condamné sans retenue l'intention du projet de loi 21 du gouvernement caquiste. Ils ont invoqué leur engagement à défendre en tout temps la Charte canadienne des droits et libertés. Mais ils n'ont toujours pas dit comment ils entendent faire ça.

La députée bloquiste Marilène Gill est revenue à la charge durant la période des questions aux Communes, mardi, 10 jours après le dépôt du projet de loi à l'Assemblée nationale.

« Peut-on, s'il vous plaît, avoir une réponse claire à une question simple : le ministre de la Justice va-t-il contester le projet de loi 21, ou soutenir une contestation judiciaire ? », a réclamé de savoir la députée Gill.

La réponse du ministre de la Justice, David Lametti, a été livrée de manière tout aussi floue que les jours précédents.

« Le Canada est basé sur la Charte des droits et libertés. Ce n'est pas à l'État d'interdire ce qu'on peut porter ou ne pas porter. [...] Nous avons des institutions qui vont protéger les droits fondamentaux des Canadiens. Et comme procureur général et ministre de la Justice, je vais appuyer et protéger ces lois », a offert le ministre Lametti.

Le recours annoncé dans le projet de loi 21 à la clause dérogatoire limite les options du ministre fédéral. La semaine dernière, il disait vouloir prendre son temps pour étudier ces options.