Le maire de Chambly, Denis Lavoie, a démissionné de son poste dans la controverse, alors que sa ville est sous la tutelle de la Commission municipale du Québec (CMQ).

Dans sa lettre de démission, M. Lavoie explique sa décision par des raisons de santé et ne mentionne aucunement les perturbations qui touchent sa ville.

M. Lavoie affirme n'avoir « plus le choix » de démissionner « vu (son) présent état de santé ». Il était en congé de maladie depuis le mois de novembre dernier.

Sa démission entrera en vigueur le 7 mai.

M. Lavoie, qui est maire depuis 2005, a écrit qu'il était « fier » de ses réalisations et dit passer le flambeau « la tête haute ».

Il conclut en disant qu'il laisse sa ville dans « un état exceptionnel de vitalité et de dynamisme ».

Le maire Lavoie est plongé dans la controverse depuis la diffusion d'un reportage de l'émission « Enquête », en novembre dernier. Dans le reportage de Radio-Canada, des citoyens disent avoir été intimidés et menacés par le maire.

La Commission municipale du Québec avait ouvert une enquête à l'époque, et en février dernier, l'Unité permanente anticorruption (UPAC) avait mené des perquisitions dans les bureaux de la ville. L'UPAC n'avait pas précisé la nature de son intervention.

Quelques heures plus tard, la ministre des Affaires municipales, Andrée Laforest, avait annoncé que la ville était mise sous tutelle « parce qu'il n'y a plus de lien de confiance ».

En entrevue avec le quotidien local Chambly Matin, vendredi, M. Lavoie a minimisé les allégations pesant contre lui. « Je sais que je vais être blanchi de tout et qu'ils n'ont rien à me reprocher », a-t-il soutenu.

Les bureaux de la Ville de Chambly étaient fermés vendredi après-midi et le service des communications n'a pas répondu à un courriel de La Presse canadienne.