Au lendemain de son éjection du caucus libéral, Jody Wilson-Raybould se dit submergée par une vague d'appuis qui déferle d'ouest en est du pays.

« Je suis comblée, les réactions ont été extraordinaires », s'est-elle réjouie en mêlée de presse ce matin.

Les bons mots viennent notamment de « chefs autochtones, non seulement dans ma province d'origine (la Colombie-Britannique), mais également des provinces de l'Atlantique », a ajouté celle qui est désormais députée indépendante.

« Et j'en suis très reconnaissante - non seulement envers les leaders autochtones, mais aussi envers les Canadiens en général », a indiqué l'ancienne ministre de la Justice et procureure générale.

Elle venait de sortir de tribune de la Chambre des communes, où elle était venue assister à des discours de 338 jeunes femmes venues occuper temporairement les sièges des 338 députés fédéraux dans le cadre de l'événement « Héritières du suffrage ».

Et elle était accompagnée de son amie Jane Philpott, aussi mise à la porte du caucus libéral hier. L'ancienne présidente du Conseil du trésor s'est dite inspirée par ce qu'elle a entendu du haut du perchoir de la vaste pièce surplombée d'un plafond de verre.

À son arrivée à la rencontre du caucus de son parti, Justin Trudeau s'est dit conscient que l'éjection de ses deux ex-ministres - dont la première Autochtone à tenir les rênes du ministère de la Justice - susciterait des questions en cette journée particulière.

Comme pour répondre à ceux qui lui reprochent d'avoir congédié deux femmes fortes, il a vanté les réalisations de membres de son équipe comme Chrystia Freeland (Affaires étrangères), Karina Gould (Institutions démocratiques) ou encore Patty Hajdu (Emploi).

Depuis que l'affaire SNC-Lavalin a éclaté, le chef libéral se fait taxer de « faux féministe » par plusieurs députés conservateurs de l'autre côté de l'allée. Les élues Candice Bergen et Michelle Rempel, entre autres, tapent abondamment sur ce clou.

Le premier ministre se fera certainement chauffer cet après-midi pendant la période des questions en Chambre. Les mercredis, Justin Trudeau a pris l'habitude de prendre toutes les questions de l'opposition.