Le Canada va dépêcher une délégation officielle à Cuba la semaine prochaine afin de réévaluer sa présence dans l'île, après la multiplication de mystérieux symptômes chez ses diplomates, a indiqué samedi à l'AFP le ministère des Affaires étrangères.

Ottawa avait annoncé jeudi qu'un 13e Canadien en poste à Cuba souffrait des mêmes maux de tête qui ont touché depuis 2017 des diplomates canadiens, tout comme 25 diplomates américains et leurs familles depuis fin 2016.

Tous décrivent les même maux : étourdissements, fortes migraines, acouphènes et problèmes visuels. Mais jusqu'à présent, ces étranges migraines n'ont pas été expliquées par le Canada, ni les États-Unis.

« Une délégation de hauts fonctionnaires se rendra à Cuba la semaine prochaine afin d'examiner les opérations actuelles du Canada et déterminer de quelle façon nous pouvons diminuer davantage les risques encourus par notre personnel diplomatique », a indiqué à l'AFP Richard Walker, porte-parole du ministère canadien des Affaires étrangères.

« Nous considérons toutes les options possibles », a-t-il ajouté, tout en refusant de « spéculer quant aux options qui seront choisies ».

Le gouvernement canadien avait indiqué jeudi avoir pris la décision « de permettre aux employés actuellement en poste à Cuba de revenir au pays, s'ils le souhaitent ».

Le Canada et les États-Unis attribuaient initialement les symptômes à l'utilisation d'appareils acoustiques capables de provoquer des dommages cérébraux. Mais Ottawa avait finalement conclu qu'un tel scénario était « improbable ».

Une étude détaillée sur les incidents à Cuba, publiée en début d'année par la revue médicale américaine JAMA, faisait seulement mention d'une « source d'énergie inconnue », mais son auteur principal avait affirmé que la piste des micro-ondes était désormais envisagée.